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«De Funès», «Mr Bean», un «nain»… BusinessWeek consacre une infographie à la «diplomatie de l’insulte» en Europe en s’interrogeant : «Quelqu’un se demande encore pourquoi il est difficile de parvenir à un accord entre les dirigeants européens?»
Cette infographie compte sept personnages — Angela Merkel, Georges Papandreou, Nicolas Sarkozy, José Luis Rodriguez Zapatero, Jean-Claude Juncker, David Cameron et Silvio Berlusconi — reliés entre eux par les piques qu’ils se sont balancés à la figure et par des éléments de contexte. Le magazine américain a aussi déniché un «moment de tendresse» (le petit ours en peluche offert par Merkel à Sarkozy pour la naissance de sa fille Giulia) mais qui a aussitôt été contrebalancé selon lui par un «geste incivil» (le fait que Sarkozy parlait au téléphone en déballant le cadeau).
A noter que la plupart des injures mentionnées ont été prononcées plus ou moins en "off" et rapportées par la presse. Le «Louis de Funès» attribué à Merkel au sujet de Sarkozy découle d’une anecdote rapportée par la presse allemande selon laquelle Joachim Sauer, le mari de la chancelière, lui aurait offert des DVD du comédien pour l’aider à préparer ses rencontres avec le président français. Le «Il n’est peut-être pas très intelligent» de Sarkozy sur Zapatero avait été rapporté par Libération, selon qui le président avait ajouté : «Moi j’en connais qui étaient très intelligents et qui n’ont pas été au second tour de la présidentielle.»
La comparaison entre Sarkozy et un «hidden dwarf» (terme parfois employé pour désigner une planète naine cachée) a été faite par plaisanterie par Cameron, qui n’était pas encore Premier ministre, en septembre 2009 alors qu’il montrait une photo du président sur son bureau à un journaliste du Telegraph. En revanche, la plaisanterie selon laquelle Berlusconi trouvait Zapatero «trop rose» (en raison du nombre élevé de femmes dans son gouvernement) avait été faite en direct par le Premier ministre italien, sur Radio Monte Carlo.
Enfin, la pique de Sarkozy sur les habitudes alimentaires de Merkel (« Elle dit qu'elle est au régime... et se ressert de fromage») a été dévoilée récemment par Le Monde, dans un article où un membre du conseil européen expliquait une phrase souvent prononcée par ses homologues au cours de leurs entretiens téléphoniques : «Tu me dis les méchancetés qu'il a dites sur moi, ou c'est moi qui commence? »
(Sources : Slate.fr)