Huit mois après l’accident de Fukushima, Tepco ne contrôle toujours pas totalement la situation dans la centrale. Récemment, les ingénieurs japonais ont détecté des niveaux de radiation inquiétants dans le réacteur n°3.
Les radiations atteignent 620 millisieverts par heure au premier étage du bâtiment, soit plus que la limite de 500 millisieverts par heure recommandée pour les sauveteurs.
Cependant, Tepco espère reprendre la maîtrise totale des installations d’ici la fin de l’année. L’opérateur japonais prévoit de réussir à garantir l’arrêt à froid, c’est-à-dire le maintien de la température des réacteurs sous les 100°C dans les prochaines semaines. Ensuite, Tepco et les autorités devront décontaminer les sols, l’air et l’océan, ainsi que traiter les tonnes de déchets nucléaires.
Vendredi, le gouvernement japonais a accordé une aide de 8 milliards d’euros à l’opérateur de la centrale afin d’indemniser les victimes. De son côté, Tepco a annoncé qu’il allait rationaliser son fonctionnement, modifier ses méthodes d’approvisionnement, réduire sa main d’oeuvre et baisser les retraites et salaires de son personnel.
Le groupe a annoncé un nouveau déficit de 5,7 milliards d’euros pour le premier semestre 2011-2012, après une perte l’année budgétaire passée de 11 milliards d’euros à cause de l’accident de Fukushima.