Suite à mon article sur Cécile Duflot qui fait monter les enchères, j'ai reçu ce commentaire anonyme. Il est rare que je publie des textes non signés. La publication de celui-ci me parait vraiment justifiée : « 3,3milliards, c'est le devis de l'EPR de Flamanville. Puis 4 milliards. Puis 5milliards, et nous en sommes à une estimation de 6 milliards. Pour l'instant. L'EPR finlandais, que nous avons vendu 3 milliards, coûte 3,6 milliards desurcoûts.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/10/13/97002-20111013FILWWW00457-epr-finlandais-un-cout-de-66-mds.php
"Mais le chiffre qui m'a été donné c'est bien 3,6 milliards enplus, j'ai même dit que c'était plus du double", a dit Marc Goua, députésocialiste Il était alors chargé d'un rapport sur le projet de loi de finances concernantl'écologie, l'énergie et les développements durable, donc sur les comptesdu groupe français.Nous ne savons pas où nous allons en termes de coûts, les socialistes lesavent, il suffit de lire la citation au-dessus, mais c'est pas grave :allons-y le yeux fermés.Pourtant, ce soir, François Hollande choisit de se ruerdans l'EPR. Choix politique plutôt qu'économique. Nous achèteront à vil prixune technologie immature et dépassée. Mais les amis socialistes ont besoin demontrer leurs gros bras.
Ouah, les socialistes ont des gros bras.
L'exemple allemand ne suffit donc pas à convaincre. Ils ont travaillé surl'efficacité énergétique, réduit de 28% leur consommation par rapport à il y a10 ans, il sortent. Nous on peut pas : on en rajoute une louche, on planifie lenucléaire pour les décennies à venir. 60 ans, à partir du moment où l'EPR seraen route. On ne connaît pas le prix de l'uranium dans les 10 ans à venir maispeu importe. Dans 60 ans on en achètera encore. Et on produira des déchets. Eton laisse passer le train industriel du renouvelable. On l'achètera aux allemands,on est potes après tout. Ils nous ferons une ristourne. Ou un délai de paiement? Par contre, la politique en matière d'économie d'énergie, réussie, et pasterminée, en Allemagne, ne provoque pas de débat, ni au PS ni à l'UMP.
Politiquement, les gros bras pratiquent l'humiliation. Soit. Pour Notre-Damedes Landes, avec 100 à 600 millions de déficit prévus, nous devons l'acter. Monoeil. L'économie se fait toujours dans la doxa des vieilles recettes d'unefinance capable de se réguler d'elle-même, qu'on doit suivre pour ne pas tomberparmi les premiers, sachant qu'on tombera, mais tant que ç dure, ça dure, aprèsmoi le déluge...On fera peser le poids économique, et retomber la faute, surles plus pauvres. Tant pis.
Et François Hollande nous fait son show au primaires avec des promesses baséessur une croissance de 2,5%. Et puis découvre qu'elle sera nulle ou négative. C'estl'aveu du mensonge ou de l'imprévision. Comment à la fin de l'été 2011 croirequ'on peut avoir une croissance de 2,5% ? C'est compétent ? C'est visionnaire ?Ou prend-on les gens pour des imbéciles, et les socialistes font leur la devisede Pasqua : “Les promesses des hommes politiques n’engagent que ceux qui lesreçoivent.” ?
Il y a un loup, disait madame Aubry. Pas un loup : une meute. Les socialistesvont gagner. Ok. Ils n'ont pas besoin des autres pour gagner. Ok. 64%,Jean-Charles, c'est bien ça ?
Et puis tout rafler après pour assurer la gouvernance. Pas besoin de respecterles partenaires, vous avez tout. Pas besoin de vous en faire pour lesélecteurs, ils sont captifs. Que le PS regarde les indignés, les écologistes,les économistes atterrés de travers, avec une pointe de pitié. Et les pauvresavec un regard compassé, c'est la crise et la rigueur (la rigueur juste !), etvous avez les raisons du succès durable du socialisme. »