Dans son discours François Fillon a déclaré qu'un nouveau taux de TVA à 7% s’appliquerait à "l’ensemble des produits aujourd’hui soumis au taux de 5,5 %, y compris sur les produits de la restauration rapide, à l’exception des seuls produits de première nécessité. Ne sont donc pas concernés : les produits alimentaires, les abonnements au gaz et à l’électricité, ainsi qu’à des réseaux de fourniture d’énergie, et les équipements et services à destination des personnes handicapées”, précise le texte. Et là vient l'effet pervers et le problème qui nous intéresse aujourd'hui. Le texte ne mentionne pas le livre dans la liste des produits échappant à cette hausse de la TVA...
Le livre, bien culturel, est en effet soumis à un taux de TVA réduit à 5,5 % pour permettre à
Plus qu'une querelle de chiffres, nous sommes bel et bien ici devant un choix de société. Veut-on conserver une diversité réelle dans le secteur du livre en général ou bien se contenter de quelques grands éditeurs et de quelques grands distributeurs ?
Il est urgent de poser la question au Premier ministre, et à l'opposition. Que pense François Hollande de cette mesure ?
Le PS qui avait fixé en 1982 le prix unique sur le Livre sera-t-il toujours à la pointe dans le combat pour la culture ?
Cette proposition devra être approuvée par le Parlement. Le gouvernement dispose de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, qui a le dernier mot sur le Sénat, où l’opposition est majoritaire depuis les élections du 25 septembre dernier.
Cette nouvelle donne politique peut ralentir le processus de décision, ou aboutir à quelques concessions du gouvernement sous forme d’amendements. Il faut en tout cas le souhaiter.