[France Sarkozyste] Et après…? (une histoire de tva à 7% et de livres)

Réveillons-nous!

Désolé d’envahir vos boîtes mail à tous par un billet d’humeur de cet acabit mais il y a des soirs comme ça… Aujourd’hui, on peut lire dans la presse que le gouvernement vient d’annoncer un nouveau « plan de rigueur » en vu d’assainir les comptes du pays France. La faute à la crise, qu’ils disent. Au milieu de tout ça, une proposition quasi insignifiante, une mesurette pourrait-on dire, un truc de rien face à l’énormité du problème à gérer pour nous éviter de sombrer dans l’abîme financier qu’on nous promet. Cette proposition, c’est celle d’augmenter la TVA sur les livres de 5,5% à 7%.

Certes, on pourra arguer du fait que ce ne sont pas là des « produits de première nécessité » comme l’alimentation (un statut sans doute unique au monde) et que c’est un moyen comme un autre d’engranger des recettes. Et qu’après tout, il y a des thèmes plus légitimement urgents pour s’indigner dans ce pays, comme l’accès de chaque citoyen à un logement décent, à l’eau courante ou à un repas quotidien.

Seulement voilà, cibler le livre c’est s’en prendre à un symbole fort: celui de la connaissance et de l’évasion, celui de la liberté d’esprit en somme. Le livre est un rempart; c’est même le dernier rempart avant de s’en prendre à l’homme lui-même. Je n’aime pas mettre en parallèle des faits historiques avec l’actualité car je trouve que cela galvaude trop souvent la mémoire de crimes et de souffrances passés. Mais c’est un fait implacable, l’histoire est ponctuée, au fil des siècles, de moments où certains ont attaqué le livre: en le restreignant, en le censurant, en le brûlant. Et chaque fois, ceux-là s’en sont ensuite pris aux hommes. Car ceux-là le savent bien: le livre est une arme pour briser leurs idées restreintes.

On pourra me dire que j’exagère, que ce n’est là qu’une « légère hausse » de 1,5%. Pour moi, c’est une nouvelle étape, un début dans le pire (qui vient s’agglutiner à la déconstruction méthodique de l’enseignement et du droit du travail, entre autres). Donc pour le moins, j’informe. Et j’invite de tout mon cœur à réagir à cette entreprise d’obscurantisme, en faisant circuler et en s’opposant à l’idée que seule une élite financière pourrait bientôt avoir accès à la culture et à l’éducation. D’autres le font déjà (voir le blog de Fabien:  http://fablyrr.over-blog.com/article-1-5-de-taxe-sur-le-livre-88226535.html).

Sur ce, je vous souhaite bonne nuit et bonne chance.
David ¢