Magazine Culture
Initialement intitulé du nom de son leadeur le Joe Acheson Quartet, ce n'est que lorsque le groupe s'engage chez Tru Thoughts Records que la signature change pour devenir le Hidden Orchestra, en référence aux orchestres de fosses que l'on peut encore apprécier dans certains théâtres ou sous certaines
scènes d'opéra. Les plus observateurs d'entre vous connaissent déjà forcément cette formation révélée l'année dernière et saluée par une critique internationale unanime, mais pour tous ceux qui
ont loupé le coche et qui seraient passer à côté de cet ovni musical que les traditionnels étiquetages ne sauraient cataloguer comme il se doit, je suis heureux d'en faire ici la promotion et de
vous faire partager leur musique unique, intemporelle, et révélatrice de la créativité débordante dont sont capables les esprits les plus ouverts.
Dans la vie il existe 2 sortes de musique. La bonne, et la mauvaise. Cela tombe bien, car non seulement les 10 membres
composant le Hidden Orchestra sont tous de très bons musiciens, mais ils ont en plus décidé, tout affreux rebelles irrespectueux des règles de l'uniformisation cérébrale qu'ils soient, d'opter
pour la première solution proposée, faire de la bonne, et même de la très bonne musique. Vous n'aviez encore jamais entendu parler de leur premier album "Night Walks"? Et bien
vous savez maintenant pourquoi. En France on a du mal à promouvoir ce genre de musique comme il conviendrait. Aussi génératrice d'idées novatrices et inovantes soit-elle, elle intéresse peu les
principaux médias. Pour y avoir droit vous devrez en passer par une presse de têtes chercheuses, rodée et aguerrie aux pires nouveautés en place sur le marché du disque, ou bien encore par
quelques radios ou émissions autrement moins impliquées par la vente en gros de tête de gondole que par le respect de son auditorat, soucieux pour sa part d'en tirer autre chose que du simple
"réchauffé-consommé". A y regarder de plus près, on est quand même pas mal cerné par la merde, et ça fait chier. C'est pas encore la guerre, mais pas loin. Heureusement tout n'est pas perdu, loin
de là. La vie peut le pire et le meilleur.
Une poche de résistance de plus s'est formée et opère cette fois depuis Edinburgh. Ses idées sont claires. Offrir
l'espoir, des rêves et des idéaux simples, à quiconque aurait encore foi en la croyance de l'esprit magique. Avec eux tout scintille, tout sonne de mille feux, en cinémascope et dans nos crânes;
la naissance d'un nouvel idéal.
Plus simplement, "Night
Walks" porte bien son nom et s'écoute avec délectation le temps d'une promenade au clair de lune sur un fond de
symphonie hypnotisante. Elle larmoie presque, la lune, tant les frissons la parcourent à l'écoute de "Strange" ou "Antiphon". Elle chavire et sort de son astre pour se
poser sur "Dust", s'endort et
s'éveille au son de "Tired and Awake", rit du bonheur de "Footsteps", et plane avec "Undergrowth", avant de rejoindre sa place et de redescendre sur Terre.
Bon voyage mesdames et messieurs les humains, prenez votre pied, et n'oubliez pas de garder les idées claires pour un
atterrissage en douceur.
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