Etat chronique de poésie 1374

Publié le 07 novembre 2011 par Xavierlaine081

 

1374

Me voilà proie du doute

Errant de rues en rues

Cœur gros

Larmes brillant aux paupières

.

Retourné contemple vie passée

Revenu vie future

Présent qui vitupère

Aveuglés de sempiternelles colères

.

Et ce pesant couvercle posé

Sur la marmite des mots

Vaines envolées lyriques

Aux matins d’amertumes

*

Au rythme de mes pieds

Psalmodie les erreurs

Suis-je aveugle et vous voyants

.

Un pas après l’autre

Me voici face au vide

Vide de pensées

Cœur meurtri de ne rien goûter

De ces mets délicieux

Que vous gardez pour vous

.

Vous n’avez chaque jour

Que mots blessants et regards condescendants

Posés sur mes prétentions à ciseler les mots

.

Me voici au tribunal de vos conformismes

Accusé de ne point vous laisser dormir

De creuser ma propre tombe

A la pioche vitriolée de mes maux

.

Maux et mots alors s’enchaînent

M’invitent au silence pesant

Me convient à l’immolation des espérances

*

Je vous voie bouche en cul de poule

Vous satisfaire des rodomontades mondaines

.

Vous me regardez passer d’un œil vindicatif

Jetant l’opprobre sur mes épaules défaites

.

Car je n’ai rien à voir avec votre monde d’apparences trompeuses

Je ne sais m’y conduire ni étaler la moindre science

.

Je ne suis qu’un courant d’air nauséabond

Qui trouble vos quiètes habitudes

.

Puis s’en retourne au désert qui est mien

Avec pour toute oasis mes longues peines

*

Chaque jour est blessure au flanc de l’instant

Sang qui s’écoule aux pensées évanescentes

.

Je ne suis rien

Vous êtes tout

.

Mes lèvres se satisfont de maigre filet d’eau

.

Manosque, 27 septembre 2011

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