Désolé il n’y a pas encore de sous titrage en français sur la video impertinente que je vous propose… mais j’ai trouvé cette contribution de Daniel Wolpert à TED très rafraichissante : le cerveau est apparu dans l’évolution non pas pour penser ou ressentir, mais pour gérer le mouvement…
Concernant le langage et la forme, je vous renvoie au bouba-kiki test de Ramachandran dont nous parlions ici, et dont on peut voir des extrapolations comme quoi la grammaire serait une forme de synesthésie de notre utilisation d’outils…
Sur le sujet passionnant du cerveau, je ne peux que vous inviter à lire le dernier Books qui a un dossier thématique : Quand le cerveau défie la machine, qui revient sur le fameux test de Turing et les travaux de Ramachadran ou encore Damasio (qui a une approche intéressante, ne se limitant pas au cerveau mais incluant le tronc cérébral dans son étude, faisant bien le lien entre le cerveau et le reste du corps) confrontés à des philosophes (comme John Searle, the mystery of consciousness continues). L’introduction du dossier se nomme « la double illusion », la première consiste à croire que nous nous « approchons du moment où les machines seront devenues supérieures au humains », la deuxième consistant à croire que la neurobiologie va ouvrir les portes de la nature profonde de l’homme : conscience de soi, créativité, culture…
cela m’a fait pensé également à un article que j’avais lu il y a quelques temps sur Wired, sur comment notre cerveau pétait un câble confronté à des androïdes :
Confronté à un robot ou à un autre être humain, pas de réaction particulière du cerveau, par contre confronté à un androide le cerveau s’allume comme un arbre de noël :
quand il voit un androïde, le cortex pariétal – et spécifiquement les aires cérébrales qui connectent la partie de la vision qui traite les mouvements corporels avec la section du cortex motrice qui contient les neurones miroirs- a des niveaux élevés d’activité
On semble retomber sur notre bonne vieille dissonance, le cerveau étant perturbé par l’apparence humaine mais les mouvements robotiques… la conclusion de l’assistante du professeur de sciences cognitive qui rejoint également le côté prédictif du cerveau expliqué par Daniel Wolpert : Ce que le cerveau semble faire c’est attendre que ses prédictions se concrétisent, que l’aspect et le mouvement soit conformes.