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Revenir au Franc

Publié le 07 novembre 2011 par Edgar @edgarpoe

Devient urgent.

Deux économistes américains parmi les plus respectés, Paul Krugman ("prix Nobel" d'économie) et Dani Rodrik, viennent de conclure des articles souhaitant la fin de l'euro.

L'article de Krugman est traduit en français par la RTBF.

Un passage incomplet : "Des décombres de la guerre, les Européens ont construit un système de paix et de démocratie, et ce faisant, ont bâti des sociétés qui, bien qu'imparfaites - quelle société ne l'est pas ? - sont probablement les plus décentes de l'histoire de l'humanité.

Pourtant, cette réussite est menacée parce que l'élite européenne, de toute son arrogance, a bloqué le continent en un système monétaire qui a recréé la rigidité du modèle d'excellence, et - tout comme le modèle d'excellence des années 30 - celui-ci s'est transformé en piège mortel."

C'est incomplet parce que, en un mouvement suicidaire incompréhensible, ce ne sont pas que les élites qui soutiennent l'euro : Mélenchon s'y accroche en expliquant que cela facilitera un RMI européen, Chevènement vante des plans A, B et C risibles dans une union monétaire à 17,  Marine le Pen continue d'enfumer les populations avec son "plan concerté" pour sortir de l'euro...

 Les opppositions censément populistes sont finalement très respectueuses des élites.

Krugman conclut pourtant ainsi son papier sur le "système euro" : "vu comme le système se comporte, l'Europe se porterait sans doute mieux s'il s'écroulait plutôt aujourd'hui que demain."

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Dani Rodrik est professeur d'économie à Harvard et vient de publier un article sur son blog expliquant la différence entre Grèce et Californie en cas de failite. En Californie l'état de Californie peut faire faillite, les californiens sont soutenus individuellement par l'état fédéral. En Grèce l'état va à la faillite mais aucun transfert de l'Union européenne ne bénéficie aux grecs en tant qu'individus, pour compenser leurs pertes de revenus. Ils vont donc êtredans une situation encore moins facile après le plan "d'aide" européen.

Rodrik conclut son papier en jugeant peu probable un sursaut d'intégration politique européen tel que des transferts d'un budget européen, qui n'existe pas, à des individus, puisse être mis en place. Il termine donc ainsi : "le mieux pour la zone euro serait que son éclatement soit le plus possible anticipé et préparé" (the more orderly and premeditated the coming break-up of the Eurozone, the better it will be).

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Ca s'appelle revenir au franc. Ca n'est pas du populisme, c'est une nécessité, si l'on veut éviter de glisser entièrement dans une spirale déflationniste.


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