Magazine High tech

Test de Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord

Publié le 07 novembre 2011 par Axime
Test de Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord Alors que tout ou presque semble avoir été dit à propos du Seigneur des Anneaux et des légendes qui gravitent autour de la quête de Frodon et de sa compagnie, des pans entiers restent sans explication. Que ce soit de la culture du houblon en des temps si troubles, de l’acheminement de la bière à travers la Terre du Milieu afin d’abreuver les braves guerriers qui risquaient leur vie chaque jour pour leur liberté, ou de la manière dont le crottin de cheval servait d’engrais pour le raisin et le vin, Tolkien n’a point pipé mot. Heureusement, les divers écrits retrouvés dans les plus éminentes bibliothèques de Minas Tirith aussi bien que de Minas Morgul nous ont permis il y a peu d’en apprendre plus sur les trésors d’imagination qui ont été déployés par hommes, nains et elfes afin de pouvoir continuer à boire en paix. Certes, les beuveries les plus honteuses seront passées sous silence afin de respecter une once de bienséance, mais Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord vous permettra de vivre la vie de paysan et de marchand de la Terre du Milieu comme si vous y étiez. source - 335165 source - 335157 source - 335156
C’est trois héros qui partent en croisade...
A dire vrai, les trois personnages qu’il vous est proposé d’incarner ne sont pas vraiment des agriculteurs. Puisque pour faire une histoire il faut des exploits dignes d’être racontés, il sera une fois encore question d’actes héroïques, de batailles épiques et d’histoires fantastiques qui feront encore le bonheur des enfants des siècles plus tard. Cependant, et c’est là un point important, nos trois larrons n’auraient pas refusé, si la possibilité leur en avait été donnée, de séjourner quelques temps dans une auberge en se sifflant une petite bière brune bien corsée et en jouant aux dés. Malheureusement, le destin en a voulu autrement et ce vieux brigand de Gandalf a croisé votre route, vous demandant d’accomplir maintes missions pour aider le pauvre petit Frodon dans sa quête pendant que lui partait faire du ski sur les hauteurs des Monts Brumeux.
Vous voilà donc parti, vous et vos deux amis, vers le Nord, où Sauron a décidé d’envoyer au frais l’un de ses serviteurs les plus puissants : le terrible Agandaur. Peut-être que le rejeton de Morgoth espérait que le doux air des contrées nordiques permettrait à son sous-fifre de se ressourcer un peu et de prendre des couleurs, mais notre première rencontre avec Agandaur ne laisse aucun doute : plus t’es méchant, plus t’es moche.Toujours est-il que sa malveillante altesse a pour but d’empêcher Frodon de se rendre à Fondcombe, mais également de détruire les populations qui vivent au nord de la comté, composées pour la plupart d’hommes libres ainsi que de rôdeurs et de nains, dangers non négligeables dans la guerre que prépare Sauron.
Bien entendu, et ce pour le bien être de notre terre, impossible de laisser vivre une telle abomination, d’autant plus que le contact de ses seuls pieds sur l’herbe semble la faire flétrir (autre fait établi : les méchants n’aiment pas mettre de chaussures). C’est donc à partir de là que débute votre croisade contre le mal, qui sera par la suite embellie dans les chants avec de nombreux trolls, des risques de destruction de la Terre du Milieu et la perte de tout espoir en cas d’échec de votre mission. source - 335125 source - 335130 source - 335137
… le nain prend la hâche...
Comme vous pouvez vous en douter, Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord ne fera pas spécialement dans la dentelle. A la tête d’une immense armée composée de deux acolytes, vous partez donc en guerre contre des hordes d’orques, de trolls et d’Uruk Hai. Si Legolas et Gimlee étaient simplement au courant du nombre d’ennemis dont vous serez amené à couper la tête, il y a fort à parier qu’ils n’auraient pas fait leurs malins longtemps avec leur décompte de vilains tués qui atteint difficilement les soixantes. Afin d’appréhender de la meilleure des manières possibles votre périple, vous pourrez choisir quel personnage vous souhaitez incarner, ce qui définira par la même occasion votre race ainsi que votre classe. Farin, le nain, est plutôt du genre rentre dedans, avec son bouclier ou sa hache à deux mains. Andriel, l’elfe aux longues oreilles sexy, est plutôt du genre à écouter la nature et à utiliser l’ancien savoir pour se servir de la magie, tandis que Eradan, le rôdeur blond préfèrera utiliser son arc ou tuer ses ennemis avec le plus de discrétion possible.
Si La Guerre du Nord avait un temps été présenté comme un RPG, il se rapproche beaucoup plus du hack’n slash où loot à gogo, dialogues à choix multiples et arbres de compétences constituent les seuls éléments vraiment jeu de rôle. Qu’importe, puisque cela suffit amplement et que l’on prendra autant de plaisir à comparer la dernière épée ramassée qu’à s’en servir l’instant d’après.
Chaque personnage aura à sa disposition pour se battre, en plus d’un coup rapide et d’un coup fort, un panel de trois capacités spéciales servant avant tout au corps à corps. Le nain pourra obtenir l’espace de quelques instants un bonus d’armure et de force, choisir de fendre l’air en avant pour occasionner le plus de dégâts possibles à un ennemi isolé, ou encore de tournoyer avec son arme afin de toucher le plus de monstres possibles. Le rôdeur aura lui la possibilité de geler un ennemi ou de passer dans un mode où les ennemis ne feront plus attention à lui, pour mieux les attaquer par derrière et profiter de l’effet de surprise pour occasionner plus de dommages. L’elfe enfin, pourra entre autre créer une bulle d’énergie empêchant les projectiles d’entrer et soignant les alliés, ou simplement faire exploser de l’énergie autour d’elle afin de renvoyer les orcs qui s’approcheraient trop d’elles.
Toutes ces capacités peuvent être améliorées grâce à l’arbre de compétence qui se divise en trois branches. Celles-ci permettent de manière générale d’apporter des améliorations aux sorts du personnage en y ajoutant divers effets (régénération de vie sur la rage du nain ou amélioration de la bulle défensive de l’elfe par exemple), mais également de modifier significativement vos capacités de combat à distance. Chaque personnage possède en effet une arme à distance (le baton de l’elfe lance des projectiles, le rôdeur est muni d’un arc et le nain d’une arbalète). Grâce aux améliorations, vous pourrez faire en sorte que vos projectiles explosent au contact de l’ennemi, fassent plus de dégâts ou simplement améliorer la vitesse de votre arme. Il devient d’ailleurs rapidement indispensable de se préoccuper de cet aspect des combats puisque cela permet de gérer les foules et qu’un carreau explosif de nain inflige d’énormes dommages.
Un petit mot pour terminer sur la gestion de l’expérience, qui s’avère assez intéressante et pousse le joueur à toujours être concentré. Une fois que vous aurez fait suffisamment mal à un ennemi, une petite icône apparaîtra au dessus de sa tête, indiquant que vous pouvez, à l’aide du coup puissant, infliger un coup final à votre opposant. Une fois le premier coup fatal porté, un compteur se lance, qui augmente à chaque fois que vous frappez. Lorsque la vague ennemie se termine et que vous avez tué tous vos assaillants, vous gagnez un bonus d’xp proportionnel à votre multiplicateur. Cela permet, si vous êtes assez attentif et réactif, de monter en niveau beaucoup plus vite et donc de faciliter un peu votre avancée, qui est loin d’être une promenade de santé. Bien entendu, si vous êtes mis à terre par un ennemi ou si vous ne frappez pas pendant un cours labs de temps (environ deux secondes), votre compteur revient à zéro et vous pourrez dire adieu à votre bonux d’xp. source - 335131 source - 335141 source - 335136
… l’humain prend l’épée...
L’un des problèmes inhérents au genre est souvent une certaine répétitivité qui, si elle n’est pas bien camouflée, peut rapidement lasser le joueur et l’empêcher d’aller plus loin dans l’aventure. Ici, on passera certes la plupart du temps à matraquer les boutons d’attaques et à utiliser ses compétences au corps à corps lorsque l’on sera encerclé par les ennemis un peu nombreux, mais la variété se retrouve plutôt dans les endroits traversés ainsi que les situations rencontrées. Les fans du Seigneur des Anneaux visiteront ainsi des lieux oubliés de Peter Jackson, comme par exemple les Galgals, immense cimetière d’où surgissent une armée de morts vivants, la forêt de Mirkwood, que l’on devrait bientôt voir dans Bilbo Le Hobbit, ainsi que des grottes somptueuses ou des mines naines du plus bel effet. Bien que votre quête diffère de celle que s’est donnée la Communauté de l’Anneau, il vous arrivera de croiser ses protagonistes et donc de traverser des endroits que vous avez pu voir dans les films. On ne se lasse donc pas d’arpenter ces différents environnements, ni même de tuer des orcs à la pelle puisque l’on sera également amené à affronter des hommes qui se sont ralliés à Sauron et d’autres créatures que nous vous laisserons découvrir par vous même.
Le tout est très joliment mis en scène et est servi par des graphismes qui, s’ils ne crèvent pas littéralement l’écran, restent de très bonne facture. Les textures sont assez détaillées et la modélisation des personnages ainsi que leurs animations sont plutôt bien pensées. On ressent bien la différence entre faire évoluer le nain et le rôdeur, tout comme l’on perçoit la puissance plus ou moins importante des ennemis et l’impact de leurs coups sur notre petite barbe de nain. La musique est également de bonne facture, se rapprochant de l’esprit de celle des films, sans toutefois en atteindre l’excellence. Il est par contre dommage que le doublage français, bien que correct, ne soit pas au niveau du doublage original pour lequel les développeurs ont fait appel à quelques acteurs de la trilogie.
On peut aussi regretter que le titre soit aussi linéaire, nous obligeant le plus souvent à arpenter des chemins étriqués pour n’en dévier qu’à la recherche de quelques coffres et autres secrets disséminés de par le monde. Il est également dommage que Warner n’ait pas pensé à implémenter une gestion de l’inventaire de ses alliés un tout petit plus poussée, puisque lorsque l’on joue seul, il est compliqué d’équiper ses acolytes comme l’on voudrait et de comparer les nouveaux objets récupérés avec ceux qu’ils portent déjà. source - 335151 source - 335164 source - 335166
… et l’elfe elle prend quoi ?
Le Seigneur des Anneaux : La guerre du Nord prend tout son intérêt lorsque l’on y joue avec des potes. Si les bots alliés sont loin d’être débiles et prennent le plus souvent la décision juste, à l’exception de quelques actions contextuelles, jouer chacun son rôle et voir à la fin de chaque mission qui a été le plus efficace renforce le fun. Pour ce faire, vous pourrez jouer online à 3, en local à deux ou même à 3 en lan, mais il vous faudra deux consoles. Toutes les configurations sont possibles et le jeu ne souffre pas de lag intempestif, ce qui est une très bonne chose. De plus, il vous faudra un temps certain pour le terminer, puisqu’il faudra compter une bonne grosse dizaine d’heures pour arriver au bout de l’histoire en mode normal, sans compter ensuite les petits challenges sur une map fermée qui vous prendront quelques minutes chacun. Il est d’ailleurs plutôt conseillé ici d’avoir des amis avec qui jouer, puisqu’il faut réagir vite et adapter sa stratégie à chaque nouvelle vague ennemie, ce que les bots ne font pas forcément très bien.
Le titre n’a pas une grande rejouabilité par la suite, sauf si vous souhaitez échanger les rôles et appréhender l’histoire de manière totalement différente. Le fossé qui sépare les personnages pour ce qui est du comportement en combat est en effet assez important si bien que l’on peut faire le jeu trois fois sans vraiment s’ennuyer. Essayer de foncer dans le tas avec l'elfe est en effet du suicide, d'autant plus que votre zone d'efficacité maximale en terme de dégâts se situe à distance, tandis que camper derrière avec le nain et ne pas tanker les ennemis entraînera souvent la mort de vos partenaires et la votre par la même occasion. Votre groupe de trois étant par contre très soudé, ne vous attendez pas à voir de variations dans le récit même de l'aventure, sauf au niveau de certains dialogues assez anecdotiques.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Axime 898 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte