The Good Wife // Saison 3. Episode 7. Executive Order 13224.
Depuis le début de la saison, la série joue avec nous. Avec plus ou moins de réussite, mais surtout de la réussite. Bref, cet épisode permet surtout de retrouver une vraie série judiciaire qui
ose quelque chose. On ne peut pas dire que The Good Wife est brillée cette saison pour le moment avec des affaires à nous scotcher au plafond mais celle ci est tout au contraire une réussite.
Tout d'abord car elle est à mi chemin entre la loi américaine post-11 septembre et le côté politique qu'elle va bien pouvoir affaire. Et je parle de politique à raison puisque Will va notamment
faire une petite référence furtive à Barack Obama en disant que celui ci n'a jamais fait torturé d'innocent. Un gros coup de pied au républicain George W. Bush. Depuis le début l'identité
politique de la série est très floue, et c'est sûrement ce qui lui porte préjudice sur la très républicaine CBS. Mais elle apporte cependant un vent de fraîcheur et une volonté de changement très
pertinente.
Par ailleurs l'affaire de la semaine était excellente, et surtout présentée de façon très pertinente. A la fois permettant de mettre en exergue les restes du règne de l'administration Bush mais
aussi en nous livrant donc une partie spéciale pour Alicia qui doit se forcer à témoigner contre son client et donc à briser le lien client / avocat qui lie ces deux personnes au silence. Le
personnage amené du département du trésor était excellent, et plein de mimique. Mais c'est la scène entre lui et Tascioni - qui permet le retour de Carrie Preston dans la série - qui va me plaire
le plaisir. Cette dernière est une vraie boule d'énergie sur pattes. J'adore ce petit bout de personnage, une avocat maladroite mais qui sait ce qu'elle dit et ce qu'elle fait. Il y a donc
derrière ce côté berlue quelque chose de très attachant. Mais Alicia est également pas aidée par le cabinet qui ne voit que ses propres intérêts. D'un certains côté je comprends mais d'un autre,
ce manque de soutien pourrait justement donner à Alicia l'envie de revoir sa position sur ses employeurs, mais on en est pas là.
De cet épisode aussi naît la première rivalité Peter / Will. Le premier prépare une affaire contre Will et ses propres de jeu. Ce n'est que préparation, et leur premier face à face n'était qu'un
avant goût. J'ai hâte de voir la suite. Pendant ce temps Grace est toujours en quête d'identité et l'on revient cette fois sur la foi - chose que l'on avait déjà vu avec le personnage dans la
saison précédente -. Je suis sûr qu'elle cache quelque chose et les vidéos mettant en avant le fait que la bible n'incrimine pas les gays mais le divorce pourrait à la fois proposer une idée
d'identité sexuelle pour Grace mais aussi une porte pour qu'elle l'avoue à ses parents sans qu'ils la rejette en prenant la foi pour garanti. Grands absents de cet épisode, Kalinda et Eli,
pourquoi pas, mais aussi manque un peu d'humour. Leur présence aurait sûrement rendu l'épisode encore meilleur mais je me suis pas gâché mon plaisir sans eux non plus. Au final, on est ici devant
du grand Good Wife.
Note : 8.5/10. En bref, The Good Wife devient la meilleure prof au sujet de la loi américain en plus de nous livrer des intrigues originaux et bien bâties.