Abus sexuel et inceste (article 122)

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif, merci

Confronter ses peurs...

Entre le réel et l'irréel, entre le rêve et le virtuel. Si nous n'avions jamais connu ces mots, où pensez-vous, mesdames, messieurs, serions-nous? Comment, avec le temps, par le temps, l'homme de toute nationalité, de toute culture, de toute origine a-t-il pu fabriquer tous ces mots, qu'aujourd'hui, fait partie de l'évolution de l'humain?

Plusieurs langues pour le même mot. Plusieurs interprétations pour la même expression. Plusieurs signes pour le même symbole. Et nous voilà en face d'un monde désassorti. Et si cela ne suffit pas, inversons. Plusieurs mots pour une même langue, plusieurs expressions pour une même interprétation. Plusieurs symboles pour un même signe. Et cela n'en finit plus.

Dans le réel, je me considère bien entourée et je me laisse guider. Dans l'irréel, je me considère une guerrière, une rebelle traquant les méchants et les méchantes  pour faire régner la justice et la paix. Dans le rêve, je me considère les deux. Et dans le virtuel, je me considère tout ce qu'on me veut faire considérer.

Dans l'ensemble, mesdames et messieurs, la vie est un bien grand mot comme je disais dans bien des articles précédents. L'homme doit évoluer. L'humain doit évoluer. Nous voilà donc dans l'ère de l'informatique, de la haute technologie, des images et des sons. De la création, de la production d'un seul clic et le monde est sur un écran. Nul besoin de se déplacer, de bouger... oui nous bougeons mais nous ne sortons plus autant qu'autrefois.

Nous voilà donc évoluant au travers d'un système informatique. Je ne dis pas que c'est mal, méchant. Nous sommes appelés à suivre le courant qui nous est ouvert, qui nous est disponible. Comme depuis le début des temps où l'homme n'était qu'un bipède préhistorique homme singe ou singe homme... mais... pourquoi nous avoir fait voir et comprendre que nous n'étions qu'animal autrefois pour en devenir humain depuis...?

Des découvertes archéologiques ont démontré que nous remontions de loin dans l'histoire de la vie. Mais si encore toutes ces recherches n'étaient qu'un simple jeu comme dans ces jeux virtuels: trouver les objets perdus? Si d'autres êtres d'une intelligence plus avancée sur notre connaissance avaient tout préparé le terrain pour que nous suivions ces sites d'une place à l'autre. Puisque nous savons que nous ne sommes pas seuls dans cet univers. La Terre, si elle représente le foetus d'un monde intelligent avec l'apparence que nous portons... quel en est leur plan? Pourquoi n'ont-ils pas créé des hommes, des femmes, des enfants intelligents au départ?

Pourquoi toute cette évolution pour, paraît-il, la détruire d'ici... nous ne pouvons pas mettre une date, une année... ils nous perturbent dans nos recherches. Quel sens cela a-t-il, alors, de créer un monde d'hommes après des millénaires pour atteindre un niveau d'intelligence à leur goût et nous faire sauter une fois que notre apparence soit à leur goût?

Sont-ils logiques ou manquent-ils de logique? Oui... sommes-nous des marionnettes pour ces êtres avancés d'ici, ces êtres de là et ces êtres d'ailleurs? Plus nous avançons, et plus de personnes ouvertes d'esprit et d'âme, ayant des aptitudes développées autres que ces bons 5 sens logiques, ont des contacts, reçoivent des messages. Mais ne sont pas tous des Raël... par chance! S'il n'était pas question d'êtres de sources intelligentes avancées, comme dire: les extraterrestres, pourquoi nous en avoir fait voir avant même que l'homme soit bien vêtu et ait eu des diplômes en ceci et en cela?

Pourquoi les recherches démontrent-elles dans certaines cavernes du gribouillage fait par des hommes singes ou des singes hommes figurant des objets dans le ciel ou voire des personnages vêtus d'une autre époque avancée? Pourquoi dans des civilisations dites plus reculées que la nôtre, il y ait eu d'autres symboles figurant qu'il y aurait eu le passage, la venue de ces choses volantes? M'enfin pourquoi à chaque époque, visiteraient-ils la Terre si ce n'était le fruit de notre imagination depuis des millénaires?

Notre réalité est la vie de tous les jours. Ce quotidien auquel chaque matin, nous le voyons se lever et se coucher. Auquel chaque individu en est formé par l'éducation parentale. L'apprentissage de l'abc de notre formation d'être et d'avoir. Ces êtres d'une intelligence avancée pouvaient abréger le cours de la vie de l'homme et de son évolution sur cette planète. En y implantant des êtres dotés d'intelligence rapidement.

Sommes-nous seulement dotés d'une intelligence artificielle? Toutes ces images, tous ces sons, toutes ces productions cinématographiques sont des visuels qu'on dira fictifs, tirés de l'imaginaire de l'homme. Mais sachez que rien ne nous ait acquis par notre propre connaissance. Tout provient de la leur. Tout provient de leur unité.

Tout est déjà pensé, conçu à l'exception que nous ne sommes pas en mesure de tout connaître, de tout savoir avant qu'eux... oui avant qu'eux réalisent que le temps est venu pour faire voir les vraies apparences.

Pourquoi je ne suis qu'à parler d'eux et non de Dieu? Ce Dieu d'amour? Ce Dieu que l'église, les grands prêtres ont voulu par les temps en changer l'apparence? Le vatican est au courant, les églises le sont, certains hommes au pouvoir le sont, d'autres ont été tués... donc,... ils ont décidé de taire ce temps en le remplaçant par un être doté d'amour et de pardon. Parce que le savoir ne peut être intégré dans nos sens, dans notre état d'être avant son temps. Tout est relié au temps... ne voyez-vous pas que nous faisons juste partie d'un temps?

Nous vivons notre religion, aujourd'hui, comme nous l'entendons et le sentons. Nul besoin de retourner à la messe tous les dimanches. Nous avons évolué sur bien des plans sociaux et religieux. Il ne sera jamais prohibé de ne pas aller à la messe, pour se recueillir, pour prier et prendre l'hostie en sentant en soi, un apaisement.

Chacun bâtit l'amour qu'il préconise. Et dire que certaine personne s'amuse à détruire sur leur passage... ce verbe aimer parfois mal conjuguer.

Aujourd'hui, mardi 4 octobre 2011. L'émission d'Humour s'émouvra. Il est 16:16.

 

 Et oui, des causes qui me touchent de près et de loin

snorounanne - Bon après-midi, mesdames, mesdemoiselles et messieurs. Ce sujet dont il sera question dans peu de temps relatera l'histoire d'un inceste vécue par une jeune demoiselle, du nom de  Mara. Elle est avec nous pour l'émission d'Humour. Comme le sujet est encore chaud et délicat. Il n'y aura que quelques interruptions de pauses commerciales. Afin de permettre à notre invitée le bien-être.

- Qu'est-ce que l'inceste? C'est une agression à caractère sexuel d'une personne sur une autre, dans une même famille. Il s'agit d'une agression sur un enfant, celle-ci peut débuter dès la naissance et continuer jusqu'à l'âge adulte. L'agresseur peut être le père, la mère, un grand-parent, un oncle, une tante, un(e) cousin(e), un frère, une sœur. Mais aussi un beau père ou le conjoint d'un parent.

- Il peut s'agir d'attouchements et/ou de pénétration (vaginale, anale, buccale) par organe sexuel ou autre : doigt, objet.
L'inceste peut prendre plusieurs formes: Il peut survenir brutalement. Mais le plus souvent l'inceste s'installe à partir d'une relation faite de caresses et de séduction.

- Il s'immisce peu à peu, emprisonnant la victime dans une relation sans violence physique mais d'une violence psychique extrême.
On parle aussi de climat incestueux. Bien qu'il n'y ait pas dans ces cas d'acte sur le corps de l'enfant, celui-ci se trouve confronté à la sexualité de l'adulte (visionnage de films pornographiques, attitudes ou propos déplacés, exhibition imposée...).

- Bonjour Mara. Vous allez pas trop pire? (sourire plus ou moins souriant)

Mara - Bonjour. Oui merci, ça va.

snorounanne - Vous êtes libre de faire une pause comme bon vous semble. De prendre votre verre d'eau. De me faire signe d'arrêter et immédiatement, on passera aux commerciales. Vous avez le contrôle. Pour les gens à la maison, les gens qui nous écoutent et nous regardent, je vous demanderais, Mara, de nous raconter votre histoire. Vous avez quel âge, si c'est pas trop indiscret?

Mara - J'ai 20 ans. Alors, je vais commencer par le commencement. Tout a commencé lorsque j'avais 13 ans. Je sais, il y en a qui ont été victimes beaucoup plus jeunes mais moi j'étais encore innocente. Je n'avais encore jamais embrassé un garçon. J'étais assez réservée, je manquais de confiance en moi mais par contre j'avais confiance en "mon père" qui a bien su en profiter par la suite...

 

 Pour ainsi protéger la personne, inévitablement, ce n'est pas elle mais son récit est véridique.

- Il a d'abord commencé à me dire que j'avais atteint l'âge auquel on commence à se faire plaisir, puis à me montrer des photos pornographiques sur internet pour me montrer exactement comment il fallait faire pour se masturber, et moi à cet âge-là j'étais curieuse de savoir comment on faisait, ne connaissant pas encore mon corps... mais surtout il ne fallait rien dire à maman, ça restait entre nous bien sûr! C'était notre  "petit secret"!

- Puis ensuite, il allait de plus en plus loin. Il a voulu me montrer sur moi, me toucher pour que je comprenne exactement, et lui m'a montré comment il se faisait plaisir et il a commencé à mettre des films pornographiques pour me montrer comment se passe l'acte! Puis il m'a demandé de le toucher, pour que je vois comment ça fait! Et tout cela, bien sûr, lorsque ma mère n'était pas là...

- Puis est arrivé le moment où on a déménagé. Alors là tout à basculer, je n'avais plus mes repères, plus d'amis, et je n'avais plus non plus le choix! Mon "père" me forçait en me faisant pression psychologiquement, dès que je ne voulais pas le toucher il s'emportait dans des colères incroyables. Lorsque ma mère était là, il ne me parlait plus, il m'ignorait en quelque sorte et en plus, il remontait ma mère contre moi parce que je ne travaillais pas bien à l'école parce que je devais sûrement avoir un copain!

Ne tentez plus de m'écrire pour vrai... par le passé, vous avez négligé.

- Et ma mère tombait dans le panneau! Ma mère c'est ce que j'avais de plus cher au monde, et je n'aimais pas quand elle me faisait la tête! Alors du coup je me laissais faire pour "être tranquille" mais la tranquillité durait seulement deux jours!  Il expliquait ses crises de nerfs en disant à ma mère qu'il déprimait! Et ma mère naïve et ne voyant pas le mal, pensait que c'était vrai!

- Et là j'ai découvert qui il était vraiment. Mais j'ai aussi découvert que j'étais prise au piège car je ne voulais rien dire par honte mais surtout parce que je me sentais coupable de tout cela, vu que je n'avais rien dit, j'étais alors complice! Puis ensuite est venu le moment où il a voulu entrer en moi, atteindre le plus profond de moi-même pour son plus grand plaisir, me faire souffrir!

- J'ai pleuré, j'avais mal, très mal!  Il a insisté, il s'en fichait! Au contraire j'avais l'impression que ça lui faisait encore plus de bien alors j'ai arrêté, j'avais tellement de haine que les jours suivants je ne pleurais plus, je me laissais faire et j'attendais que ça se passe, mais plus je me taisais plus il en demandait! Il voulait toutes les fins d'après-midi lorsque je rentrais, mon petit frère était là, ma mère travaillait à l'extérieur, lui "travaillait" au bureau de la maison, là où ça se passait la plupart du temps... Alors quand je lui disais non il repiquait des crises pour un rien, il cassait ce qu'il pouvait, il était totalement oppressant! Et ça jusqu'à ce que je me laisse faire à nouveau! Alors c'était reparti, après ça j'allais dans ma chambre et ne descendais plus jusqu'à ce que ma mère arrive. Et là ça allait mieux.

snorounanne - (voyais son signe et...) Nous allons vers quelques pauses publicitaires, mesdames et messieurs. On revient après. À tout de suite! (Les images coupaient)

 
commanditaires... après 3 minutes

snorounanne - Nous revoilà. Pour ceux et celles qui viennent de se joindre à l'émission, nous avons en studio, une jeune demoiselle, Mara, qui a ce courage de nous exposer ce qu'elle a vécu de terrible. Il est donc question d'inceste. Sentez-vous à l'aise, Mara.

Mara - Je le suis.

snorouranne - Je vous laisse aller. 

Mara - (fermait ses yeux et les ouvrait) la nuit, je pleurais me disant que ça ne s'arrêterait jamais, je m'en voulais de n'avoir rien dit à ma mère au départ. Car là, j'avais peur de lui dire, mon "père" me disait que si je le disais ma mère se suiciderait et que lui irait en prison, et mon frère dans tout ça! Alors je m'enfermais dans le silence, faisant semblant chaque jour que tout allait bien. Il fallait que je sois souriante, marrante comme mes copines pour que personne ne se doute de rien.

- Je m'inventais ma petite vie en racontant que j'avais un petit copain etc. Pour être comme elles qui commençaient à flirter. Sauf que moi je n'avais pas le droit de sortir même à 18 ans, je n'avais pas le droit d'avoir de petit copain! Je me sentais totalement seule, emprisonnée avec mon bourreau qui manipulait complètement ma mère pour arriver à ses fins.

- Jusqu'au jour où j'ai eu mon bac et là j'ai décidé d'aller dans une fac assez loin de chez moi pour être tranquille. Mais je devais rentrer le weekend et là, ça recommençait. Il avait pris un bureau en ville comme ça il pouvait faire ce qu'il voulait sans que ma mère le voie puisque c'était le weekend. Il faisait exprès de dire devant ma mère que ce serait mieux que je vienne réviser mes cours à son bureau, je ne serai pas dérangée et que du coup je travaillerais mieux qu'à la maison.

- C'est évident! Ma mère disait "il a pas tort" alors du coup bien j'y allais mais je n'arrivais pas à travailler bien sûr puisque à peine arrivée il voulait regarder un film porno et me pénétrer encore et encore. Alors j'avais changé de méthode, je faisais semblant de jouir pour qu'il sorte de moi et qu'il jouisse à son tour! C'était répugnant! Je me sentais salie à chaque fois, je le haïssais de plus en plus! J'avais qu'une envie c'est qu'il meurt! 

- J'en étais arrivée à un stade où j'avais envie de quitter ce monde. Ou fuir de chez moi, mais pour aller où? Je ne pouvais pas... alors par saturation, j'ai réussi à le dire après 5 ans d'enfer à ma meilleure amie et à mon petit copain en qui j'avais totalement confiance! Ils ont réussi à me convaincre que je n'étais pas coupable et qu'il fallait que je le dise à ma mère. Et je l'ai fait.

- J'ai réussi à le dire, à me débarrasser de ce gros poids qui pesait en moi. Je crois que je n'ai jamais autant pleuré que le jour où je l'ai dit à ma mère, j'avais peur, je la suppliais de pas faire de bêtise mais en même temps j'étais soulagée!

- Ma mère était choquée! Elle ne m'a plus laissé seule avec lui. Mais j'avais peur qu'il découvre que j'avais mis ma mère au courant car il était très violent et nous a souvent menacés de nous tuer et de se suicider ensuite, lorsqu'il faisait ses crises.

- Alors ma mère n'a rien dit, elle avait peur aussi et dès qu'on a pu, on est parties avec mon petit frère sans qu'il se doute! On s'est cachés tout l'été, puis il nous a retrouvés à cause de l'école de mon frère. Et depuis, ils nous menaçaient de mort sans cesse. Il harcelait ma mère, manipulait mon petit frère contre nous! Je ne vivais toujours pas et ma mère n'avait aucune liberté. Il l'espionnait sans cesse et lui mettait la pression! Je pense qu'il avait peur d'aller en prison et la folie était en train de prendre le dessus.

- En plus il était armé! Alors, j'ai décidé de porter plainte et ma mère aussi. Nous avons porté plainte. Je priais pour qu'il fasse de la prison préventive avant le procès. J'avais des éléments à charge contre lui. Il a eu son procès et aujourd'hui, c'est son tour, de souffrir, en silence... derrière les barreaux.

- J'espère retrouver une vie, être libre sans avoir peur de sortir et de le croiser, un jour. J'aimerais arrêter d'être déprimée, énervée pour rien. Voir la vie belle et non pas l'inverse. Je fais encore des cauchemars très souvent, je rêve même parfois que je suis en train de le tuer. Et ça me perturbe la journée. J'ai un suivi médical avec une psychologue, une thérapie de groupe.  J'avance dans mes cours lentement.

- Je n'arrive pas tout à fait à me concentrer, j'ai l'impression de reculer. Je reprends confiance en moi. C'est difficile, madame d'Humour... (les yeux pleine d'eau) mais... on dit que l'espoir fait vivre et tant qu'y a de l'espoir, on s'accroche. À tous ces jeunes qui sont en âge de raisonner, dénoncer... parlez-en à une personne de confiance. Libérez-vous, n'attendez pas... car ce cauchemar est sans fin, si vous ne prenez pas les bonnes décisions. (essuyait ses yeux)

Nous allions encore aux pauses commerciales et l'heure avançait pour prendre fin  à 17 heures faisant place aux Nouvelles TVA. Sa mère lui tendait les bras, la serrait tout contre elle. Cette jeune personne venait, à son tour, conscientiser nombreux auditeurs, téléspectateurs, lecteurs, des parents, d'autres jeunes et de passer le message.

Vous êtes concernés, vous connaissez une victime d'inceste, d'abus sexuel, vous êtes vous-même victime d'inceste, d'abus sexuel? Voici quelques liens à cliquer. Espérant que vous trouverez une aide, de l'écoute.

http://www.ecoute.uqam.ca/contact.htm

http://www.psycho-ressources.com/blanche-landry.html

http://www.violsecours.qc.ca/contactez-nous.html

J'étais retournée rapidement dans mon bureau pour retirer, le veston, la cravate et la chemise et mettre une blouse digne du quotidien. Car, j'avais demandé à Mara et sa mère de m'attendre. Je voulais un peu converser avec elles.

Nous avions eu, donc, une courte conversation sa mère, la jeune demoiselle et moi dans les coulisses. Je les remerciais encore et leur donnais une bonne poignée de main. Les regardant marcher vers la sortie accompagnées d'un gardien de sécurité. Mes yeux tombaient sur Emily, les bras croisés, épaule accotée sur le coin d'un mur. Elle analysait la structure de mes pensées. D'un sourire me faisait-elle, elle avançait vers moi.

Emily Bordeleau - Moi qui ai l'habitude de confronter des scènes d'actualités misérables, dramatiques, tragiques et de les prendre en photo...

snorounanne - (elle avait pleuré, cela se voyait) Ça t'a émue?

Emily Bordeleau - Si ça m'a émue? (silence) Tu fais quelque chose, tu, tu es libre? On pourrait aller prendre un verre et manger.

snorounanne - (jetant un oeil sur ma montre) un café?

Emily Bordeleau - Un café, c'est comme tu veux.

snorounanne - D'accord. On demande à notre chaperon? Tu sais... il est mon chauffeur.

Emily Bordeleau - Il est où, je ne l'ai pas vu.

snorounanne - Jamais bien loin, ça, je peux te dire.

Emily Bordeleau - Ah! Bien tiens! Il arrive...

snorounanne - On t'emmène prendre un café et peut-être allons-nous souper. Ta réponse?

Dédé - Premièrement, bonsoir mesdemoiselles. Deuxièmement, aimable de m'inviter et j'accepte.

snorounanne - Très bien. Je vais à mon bureau, je fais quelques appels et quelques petites vérifications et on se rejoint... à quelle voiture?

Dédé - On peut prendre la mienne?

Emily Bordeleau - Je prendrai ma voiture et je vous suivrai par derrière.

Dédé - Entendu. À plus!

Emily et moi prenions le même couloir pour se rendre à nos bureaux.

 Elle m'avait pris l'épaule et moi la taille.

Emily Bordeleau - Et ce séjour à Los Angeles, ça été bénéfique?

snorounanne - Oui. (petite hésitation) Mais... ça n'a pas ramené ma maison. (riait en disant cela)

Emily Bordelau - Il me vient une idée... si jamais je veux faire flamber une grosse dinde sur un BBQ, je t'appellerai.

snorounanne - (riait de plus belle) Je ferais sauter le quartier!

Emily Bordeleau - Non quelques voisines que je sous-estime, ce serait bien. (riait elle aussi)

snorounanne - Tu es pire que moi! Tes intentions sont terroristes. C'est honteux! (j'en riais)

Honteux... Si je vous présentais une photo, l'image qui suivra, trouveriez-vous cela honteux ou purement juste? Nous allons voir...

Photo prise, on ne s'est pas qui quoi ni comment... voyez la suite en bande textuelle.

Emily Bordeleau - (montait en voiture avec Dédé) Je ne suis pas rassurée, Dédé. Elle finira par l'apprendre que son cartable rouge n'est pas passé au feu.

Dédé - Elle est à Los Angeles, chez Jodie. Ça nous donnera du temps pour préparer une histoire convaincante.

Emily Bordeleau - C'est-à-dire lui mentir...

Dédé - (baissait la tête et montait dans la voiture, s'asseyant) Je lui dirai. (fermait la portière)

Emily Bordeleau - (posait le cartable sur ses genoux et bouclait sa ceinture) Je ne regarderai pas. Toi...

Dédé - (démarrait le moteur) Quoi moi?

Emily Bordeleau - Tu y as jeté un oeil?

Dédé - (la voiture reculait) Non.

Mercredi 5 octobre 2011

Jacob Bordeleau - (au déjeuner) Je préfère manger des chips.

Emily Bordeleau - Toi, ce matin... c'est bien pour rendre service à Cassandra... (elle se mettait en retard pour le travail)

 chips et boisson gazeuse pour déjeuner

Emily Bordeleau - Tu veux manger ces croustilles, très bien! (déchirait l'ouverture et les lui donnait) Mange-les vite, tu as l'autobus à prendre dans 5 minutes, mon garçon.

Jacob Bordeleau - (plongeait la mais dans le sac) maman?

Emily Bordeleau - Oui?

Jacob Bordeleau - Est-ce que... est-ce que dénoncer quelqu'un, j'irais en prison?

Emily Bordeleau - (mettait les boucles d'oreille) Non. Il y a... (se pinçant l'oreille) Merde! Dis? Il y a quelque chose que tu voudrais me parler. Nous avons 3 minutes.

Jacob Bordeleau - Une fille qui est dans ma classe a dit d'avoir regardé l'émission qui parlait de... choses qui se font entre une grande personne et un enfant.

Emily Bordeleau - (s'arrêtait subitement et l'écoutait parler) L'émission d'hier, sur l'inceste?

Jacob Bordeleau - C'est le mot que je cherchais, oui.

Emily Bordeleau - (regardait l'heure filée) Allez viens, mon grand. Je te conduis à l'école. Nous parlerons en chemin.

Édifice TVA

 Eh voilà l'endroit où ça brasse

Emily Bordeleau - Oui snorounanne, je... j'te dérange?

snorounanne - Tu as 1 minute et demi.

Emily Bordeleau - Tu as de ces manières de mettre de la pression... bon, écoute. Ce matin, mon fils et moi avons eu une discussion,...

Captivant toute cette intringue... 

snorounanne - (ayant couper la parole) Qu'est-ce qu'il faisait chez toi un jour de la semaine?

Emily Bordeleau - J'ai moins d'une minute alors, laisse-moi parler. Nous avons eu une discussion à propos d'une jeune élève qui est dans sa classe. L'émission d'hier, sur l'inceste a inévitablement eu de l'impact. Je te donne son prénom et son nom de famille.

snorounanne - Hé, une minute... s'il est question d'inceste, d'abus sexuel, je ne suis pas de la police encore moins de la DPJ, hen...

Emily Bordeleau - Bon sang, tu veux m'écouter jusqu'à la fin? S'il te plaît... Elle s'appelle Murielle Moreno, elle a 10 ans. Je te donne l'adresse...

snorounanne - Et pourquoi l'adresse?

Emily Bordeleau - Tu es journaliste non? Remplis ta mission...

snorounanne - (je me résignais) Je note... quelle est l'adresse?

 J'avais pris rendez-vous avec la mère de la jeune Murielle

L'entretien, comme le verrez, était débuté. Mercredi autour des 15:32

snorounanne - Vous avez 3 enfants dont une de 14 ans.

madame Moreno - Oui, c'est l'aînée, Brigitte.

snorounanne - Je pourrais, si vous acceptiez, bien sûr, avoir un petit tête-à-tête avec Murielle, madame Moreno? Vous êtes au courant qu'elle m'a fait demander pour la voir.

madame Moreno - (commençait à être nerveuse) Je... oui, elle m'a dit qu'elle voulait vous voir mais je ne comprends pas...

snorounanne - Les fantômes... les esprits...

madame Moreno - (remarquais un certain soulagement) Oh... c'est donc ça! (jetait un oeil derrière elle) Venez, entrons. Nous serions mieux à l'intérieur.

snorounanne - Merci.

Une fois à l'intérieur de la maison, mesdames et messieurs, tout mon corps, mon être s'affaissait mais... il ne le faisait pas réellement. Tout s'éprouvait de façon intérieure. Une forte sensation de panique ondulait la maison. Lorsque la petite Murielle s'amenait vers moi, j'ai capté beaucoup de crispation.

snorounanne - J'aimerais lui parler seule à seule, madame Moreno.

madame Moreno - Oui... comme vous voulez, je serai à la cuisine. Voulez-vous un café?

snorounanne - Ce serait gentil, merci.

J'attendais que madame Moreno soit bien à la cuisine avant de m'entretenir avec cette gamine effrayée. Mais le sujet n'était pas sur les fantômes, les esprits. J'avais inventé une raison pour ainsi qu'elle m'invite chez elle. Alors, pour être encore plus privé, la petite demoiselle me faisait signe d'aller dans sa chambre. Je la suivais. Fermant la porte derrière moi.

Murielle Moreno - Elle ne va pas venir.

snorounanne - (soucieuse) Tu... tu as peur de... de ta mère?

Murielle Moreno - Vous n'avez pas idée de ce qu'ils nous font. Ma grande soeur a tout préparé.

snorounanne - (m'asseyais sur une petite chaise) Brigitte? Elle a tout préparé...

Murielle Moreno - C'est un plan pour s'évader.

madame Moreno - (de l'autre côté de la porte) Mademoiselle d'Humour, votre café.

snorounanne - (la petite mettait un doigt sur ses lèvres) Je dois lui répondre... sinon...

Murielle Moreno - Attendez...

madame Moreno - Je dépose la tasse. (puis elle retournait à la cuisine)

Dieu... que se passait-il dans ce foyer? J'en avais mal aux tripes, aux côtes. J'avais froid, j'étais transie.

 Une visite inattendue.

Emily rentrait d'une session de photos sur un grave accident de la route. Elle avait pris le temps de se doucher, de se changer et de reprendre le boulot à son bureau lorsque... une dame interférait.

Emily Bordeleau - (ouvrait la lettre et lisant) Oh... merde... je ne suis pas la personne à qui cela est adressée. Il s'agit de Snorounanne d'Humour. Vous...

la représantante - Vous n'êtes pas madame Snorounanne d'Humour? Quel embarras... j'suis désolée.

Emily Bordeleau - C'est un avis de convocation.

la représentante - Il est très important qu'elle s'y présente à la date indiquée.

Emily Bordeleau - Je le lui remettrai en main propre. Pour l'instant, je l'ai lu... moi aussi, je suis embarrassée.

la représentante - Ce n'est pas un état à ce point critique. Merci madame?

Emily Bordeleau - Bordeleau. Et son bureau personnel et de l'autre côté en passant par ce couloir. Et... et vous êtes?

la représentante - Katrine Schuessler, du département des sciences paraspychologies.

Emily Bordeleau - Dites-vous comme si c'était déjà fait. Sitôt qu'elle reviendra, je lui mets la lettre sur son bureau.

la représentante - Je vous fais confiance. Merci. Au revoir, madame Bordeleau.

Emily Bordeleau - Au revoir.

Quelques bonnes heures plus tard, soit, 16:55

Je sortais de mon bureau, Dédé m'avait laissé un message subito presto que je n'avais pas vraiment lu. Mes idées, mes pensées étant si perturbées par l'histoire des jeunes Moreno qu'une araignée ne m'aurait pas impressionnée. Vous imaginez ma perturbation?

Pour moi, l'heure était convenable de quitter l'édifice. J'allais presque oublié qu'un souper de filles se donnait sur la rive sud de Montréal. Une amie passait me prendre d'ici quelques minutes et nous allions rejoindre deux autres amies. Afin de préserver leur véritable identité, je nommerai leur pseudonyme. MaeWest, sa soeur Joce, chantal44 et moi avions enfin décidé de mettre une date pour ce merveilleux souper entre filles, lequel je dois dire,  a été exquis!

Imaginez encore quatre femmes à table... oui mesdames et messieurs, elles en avaient long à dire, long à raconter, long à se vider le coeur et tout! Et tout cela dans une ambiance conviviale.

Au retour de cette splendide soirée qui nous a toutes fait un grand bien, quelque chose de terrible survenait chez les Moreno. La plus âgée des soeurs signalait que le moment était propice pour s'enfuir. Qu'elle avait soigneusement étudié les allées et venues des parents et c'était là ou jamais!

Elles se vêtaient chacune chaudement ayant chacune un sac de vêtements de rechange et quelques articles. Elles profitaient de cet instant où le père et la mère prenaient ensemble une douche. La petite Murielle semblait hésiter car, elle avait dit qu'une dame de confiance les aiderait. Qu'il fallait peut-être mieux attendre encore un peu. Mais, trop tard... Brigitte avait tout prévu.

Il y a eu du tiraillement, des pleurs...

scène crève-coeur...

Alors toutes les trois sont parties... traversant un boisé dans la noirceur. Il y eut un brouillard et... comme la vie peut être agressive autant elle peut-être harmonieuse. Quand l'heure est arrivée...

 La mort est fatale...

Vous avez senti le choc, l'impact? Sinon... c'est parce que vous ne vivez pas la lecture comme il se doit. Peut-être n'êtes-vous pas un habitué, une habituée de ce genre de roman web? Vous vous y ferez à la longue si vous aimez.

C'est là que nous nous quittons pour ce sujet, cette histoire. La chanson que vous entendrez, que vous écouterez est de Jessie J et le titre: Who you are. Merci d'avoir passé ces minutes dans mon univers. On y reviendra bientôt! Bisous!