Dès octobre 2009, ce « nez électronique » avait été sélectionné parmi les innovations subventionnées par la Bill and Melinda Gates Foundation. Il s'agit d'un ordinateur de poche qui recueille et analyse des échantillons d'haleine pour diagnostiquer la tuberculose. Renifler la tuberculose pour mieux la détecter, en particulier dans les milieux défavorisés, c'est une sacrée innovation quand on sait que la tuberculose provoque 3 millions de décès chaque année, faute d'être détectée et traitée à temps et que 400.000 décès pourraient être évités grâce à une détection précoce et un traitement immédiat.
Ranjan Nanda et Virander Chauhan de l'International Centre for Genetic Engineering and Biotechnology (ICGEB) l'ont développé. Ce nez permettra de diagnostiquer la tuberculose dans les milieux défavorisés. Son principe, proche de celui de l'analyseur d'haleine d'alcool, repose sur le fait que le souffle d'un patient tuberculeux contient des molécules qui sont différentes de celles d'un individu sain.
Le développement du nez électronique est le résultat d'une collaboration entre le Centre international pour le génie génétique et de biotechnologie (CIGGB) à New Delhi et la société Next Dimension en Californie, spécialisée dans e développement de micro-capteurs.
Disponible dès décembre 2013 : La première phase du développement consistait à collecter des biomarqueurs de patients atteints de tuberculose à New Delhi, Mumbai, Chennai et Kolkata. Déjà amorcée, elle devrait s'achever fin 2012. Puis les capteurs seront développés pour les molécules identifiées. La seconde étape est le développement du prototype pour octobre 2013, avec l'objectif, ensuite, de rendre le nez électronique largement disponible, dès décembre 2013, dans les zones pauvres et reculées, à un coût, selon les chercheurs, bien moindre que les tests d'analyse d'expectoration conventionnels utilisés dans les pays en développement.
Vers des tests de détection non invasifs: Ce principe de nez électronique pourrait également être adapté pour la détection précoce du cancer du poumon et de la pneumonie, basé sur des biomarqueurs spécifiques. Récemment, une spin-out de l'Université d'Oxford annonçait également le développement d'un outil d'analyse de l'haleine, pouvant détecter le diabète en mesurant l'acétone dans l'haleine. En avril dernier, des chercheurs israéliens avaient présenté un dispositif appelé Na-Nose, utilisant des capteurs de nanoparticules d'or qui peuvent détecter et séparer différentes odeurs, pour détecter certains cancers.
Sources: ICGEB “Gates Foundation grants for TB electronic nose”-The Times of India « Electronic Nose can sniff tuberculosis” (Visuel Next Dimension Technologies)
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