genre: comédie
année: 1988
durée: 1h55
l'histoire: Dans le royaume africain de Zamunda, le prince Akeem fête ses 21 ans. Ses parents lui ont choisi une épouse, mais Akeem souhaite trouver lui-même la femme idéale. En compagnie de son ami Summi, il se rend à New York.
la critique d'Alice In Oliver:
On ne cessera jamais de le dire et de le répéter: la carrière d'Eddie Murphy reste vraiment inégale. En vérité, la star connaîtra peu à peu le déclin à partir des années 90, jusqu'à devenir un has-been.
Mais avant cela, Eddie Murphy pouvait se targuer d'appartenir aux grandes stars black américaines. Il connaîtra quelques beaux succès, dont Un Prince à New York, réalisé par John Landis en 1988, fait partie.
Il s'agit d'une comédie gentillette, un peu nanarde sur les bords. Toutefois, le film peut compter sur le charme de son interprète principal, donc, Eddie Murphy, qui éclipse le reste du casting à lui tout seul.
Attention, SPOILERS ! Au royaume de Zamunda, le Prince Akeem (Eddie Murphy) doit se marier. Et les parents viennent de lui trouver la femme promise.
Malheureusement, le jeune prince ne l'entend pas de cette oreille et a bien l'intention de trouver sa future épouse lui-même.
Il veut une vraie femme, au caractère bien trempé, et non pas une esclave vouée corps et âme à le servir.
Pour trouver la femme idéale, Akeem décide de partir aux Etats-Unis, plus précisément, à New York, une grande ville américaine où tout est possible.
Le prince est accompagné de son ami Summi, chargé de veiller sur lui. Mais les choses vont rapidement se compliquer.
Dès son arrivée, Akeem ne veut pas exposer sa richesse et sa luxure aux yeux du monde. Il veut à tout prix vivre comme un marginal et choisit la chambre d'un hôtel miteux pour nouvelle demeure.
Une fois sur place, le prince décide de faire preuve d'humilité et travaille comme modeste employé dans une sandwitcherie.
A partir de là, le prince se met à la recherche de la femme de sa vie et tombe amoureux de la fille de son patron.
Malheureusement, cette dernière est déjà fiancée à un autre homme, particulièrement méprisant. Conquérir le coeur de cette belle jeune femme ne sera pas chose aisée, d'autant plus que celle-ci va finir par découvrir la véritable identité d'Akeem.
Vous l'avez donc compris: le scénario multiplie les rebondissements. Certes, encore une fois, le charme d'Eddie Murphy opère.
Ensuite, le film contient quelques gags réussis, mais rien d'hilarant non plus. Toutefois, cette comédie joue également la carte de l'humour cynique. Ici, John Landis n'hésite pas à égratigner la communauté noire américaine.
Finalement, les bourgeois noirs américains ressemblent beaucoup à la communauté blanche. Pour s'en convaincre, il suffit de regarder le portrait du patron d'Eddie Murphy, qui changera radicalement d'attitude quand il connaîtra l'identité d'Akeem. Ensuite, le film joue également sur le choc des cultures.
Finalement, le Prince Akeem est un jeune homme naïf mais incroyablement touchant. Il débarque dans une autre jungle, celle de New York, un milieu particulièrement hostile à tout étranger venu rechercher la gloire, l'argent et le rêve américain.
Dommage que toutes ces thématiques soient souvent noyées par un humour un peu lourdingue et de nombreuses longueurs inutiles.
En effet, Un Prince à New York dure près de deux heures et aurait gagné à être raccourci d'un bon quart d'heure.
Ensuite, en dehors du personnage incarné par Eddie Murphy, le reste des protagonistes n'est guère intéressant.
Au final, on a presque l'impression de regarder un épisode du Cosby Show, le film jouant également la carte de la comédie black, avec tous les poncifs du genre. Toutefois, Un Prince à New York reste un film assez sympathique, un petit nanar qui repose uniquement sur les épaules de sa star principale.
Note: 12/20 (et c'est généreux)
Note nanardeuse: 15.5/20
Un prince à New York - Bande annonce VO