L'histoire: 1935, Shanghai. Indiana Jones négocie avec des gangsters chinois un diamant. Mais il se fait avoir et finit par s'échapper avec l'une des danseuses du club Kenobi. Ils prennent un avion en compagnie de Demi Lune, petit orphelin récupéré par Indy. Mais l'aventurier se fait une nouvelle fois rouler. Ils finissent par atterrir dans un village...
La critique d'Alice In Oliver:
Evidemment, la suite des Aventuriers de L'Arche Perdue était attendue au tournant. Mais Steven Spielberg reste un fan absolu de son personnage principal, donc, Indiana Jones. Ce n'est pas un hasard si le réalisateur signera quatre épisodes, avec la volonté de réaliser un éventuel cinquième opus.
Avant la sortie d'Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, Indiana Jones et le Temple Maudit faisait figure de mauvais élève parmi les épisodes de la franchise.
Ici, Steven Spielberg signe un film d'aventure très sombre et parfois, assez violent. A ce sujet, Indiana Jones et le Temple Maudit contient quelques séquences choquantes: la mort d'un enfant dans les bras de l'aventurier, des gamins fouettés et torturés ou encore un garde écrasé sous un rouleau compresseur...
Tous ces exemples font partie du menu fretin.
Pourtant, on retrouve vraiment le style du réalisateur, passionné d'égyptologie et de sectes anciennes. Sur ce dernier point, toute la séquence de crucifixion sera reprise dans Le Secret de la Pyramide, certes, de façon un peu différente, mais c'est peu ou prou la même scène. Encore une fois, Indiana Jones est en sérieuse difficulté dans cette nouvelle aventure.
Attention, SPOILERS !
1935... Indiana Jones parvient de justesse à échapper à d'impitoyables criminels orientaux. Mais, sa fuite en avion se solde rapidement par un fiasco, et il se retrouve en plein cœur de la jungle indienne.
Il trouve refuge dans un village très pauvre, dont les habitants le supplient de retrouver leur pierre sacrée, le Shiva, volée, selon eux, par le maharadjah du palais de Pankot.
A partir de ce scénario, Steven Spielberg en profite pour égratigner les sectes fanatiques qui n'hésitent pas à pratiquer l'esclavagisme.
Pire encore, ces adorateurs du culte diabolique affament certaines populations, les villages étant condamnés à mourir.
Indiana Jones se retrouve donc face à des méchants particulièrement antipathiques.
C'est aussi ce qui rend le film aussi noir et pessimiste. Pourtant, le cinéaste modère un peu son propos via plusieurs touches d'humour.
Pour cela, je renvoie à la scène du repas, absolument hilarante ! Certes, Spielberg n'hésite pas à jouer la carte de la caricature.
Encore une fois, l'aventurier devra supporter les sarcasmes et les cris hystériques d'une belle jeune femme, Willie Scott (Kate Capshaw).
Ensuite, ce second épisode contient quelques séquences d'action dignes de nom. Au hasard, comment ne pas évoquer la scène de course poursuite dans les mines ? Bref, Indiana Jones et le Temple Maudit est probablement l'épisode le plus incorrect et le plus original de la saga.
Avant, je lui préférais le premier et le troisième volet, mais force est de constater que Spielby a le mérite de réaliser un chapitre très différent de ses modèles, soucieux de proposer un opus de qualité.
En résulte un excellent divertissement, mais à réserver à un public adulte.
Note: 18.5/20