Visuel de l'album The Ultra Zone de Steve Vaï
Dans ma chronique “Honey Rock” il est pas mal question de guitares. Ce qui est un peu normal cet instrument ayant principalement participé à l’ascension de ce vaste style musical.
Steve Vaï est un de ces acteurs de la 6 cordes, parfois 7 aussi.
Un Grand musicien virtuose de part son statut et de sa taille et cela même jusqu’à celle de ces doigts. Certains voient même en lui un extra-terrestre.
Mais que l’on soit guitariste ou non, il ne nous laisse jamais indifférent face à l’écoute des gammes et accords sortis de son cerveau bouillonnant d’une énorme créativité sonore…
On aime ou on aime pas son impressionnant style, mais il faut savoir reconnaître le génie quand il est là. Point barre.
Pour finir en beauté ce XXème siècle et faire décoller ces auditeurs dans le suivant, le guitariste nous sort ce voyage musical qu’est The Ultra Zone.
On remarque de suite à son écoute ce son très travaillé, ces nouvelles ambiances, ces nouveaux rythmes et arrangements où s’entrecroisent électronique, world-music, ardeur et finesse.
Un disque mêlé de passé, présent et avenir où Steve Vaï en profite pour rendre deux hommages. Un dédié à son mentor “Franck” ZAPPA , un autre à Stevie Ray Vaughan avec cette énergie très rock’n'roll qu’est “Jibboom”.
L’opus s’ouvre sur l’éclatant « Blood & Tears« , belle composition attirante dès le départ. Aux sons et voix qui se bousculent de façon efficace. Un tel titre ne peux ouvrir qu’un trésor…
… Qui s’ouvre ensuite sur un enchaînement d’inévitables instrumentaux où toutes les facettes du maestro sont représentées. Rappelons ici que Steve Vaï est un guitariste chef de file incontournable qui aura donné du fil a retordre à pas mal d’aspirants 6-cordistes sur cette terre.
Personnellement, je ne lui demanderai pas de changer son style car c’est en grande parti ce qui le rend aussi grand que lui.
Il n’y a qu’a écouter, entre autre, le vibrant “Windows To The Soul” ou bien le solo sur “The Silent Within” pour se dire qu’un gars comme lui, nous désappointe et nous renverse totalement en matière de phrasés impossible à recréer sous nos doigts et cela même avec un effort de travail titanesque.
Dans la deuxième partie de “The Ultra Zone”, le maître des lieux prend ici ces habits de chanteur assumé. Un bon feeling ressort de ces nouveaux titres chantés qui les place dans un niveau supérieur à ceux qu’il avait fait sur le précédent. Un pari donc réussi.
L’opus se referme sur l’incroyable “Asian Sky” dans lequel collabore Koshi Inaba et Tak Matsumoto d’un groupe superstar au pays du soleil levant B’z.
Pour finir “The Ultra Zone” est en lui seul un très bon résumé du style Steve Vaï et ce disque propose un bon compromis si on souhaite découvrir son univers.
Tracklist
1 The Blood & Tears
2 The Ultra Zone
3 Oooo
4 Frank
5 Jibboom
6 Voodoo Acid
7 Windows To The Soul
8 The Silent Within
9 I’ll Be Around
10 Lucky Charms
11 Fever Dream
12 Here I Am
13 Asian Sky
La raison ou les raisons pour laquelle je prend plaisir à réécouter cet album :
Ayant suivi toute sa carrière, je trouvais que le bonhomme à la fin de la décennie des années 90 s’essoufflait un peu. Il est sur qu’il était difficile pour lui de refaire un novateur “Passion & Warfare”. Et cela malgré son indéniable talent, ses tentatives de monter un vrai groupe, ses premiers essais au chant sur “Fire Garden”…
Voila que toutes ces propriétés se retrouvent ici condensées et magnifiées dans “The Ultra Zone”.
Ornée de cette belle jaquette colorée dans un style futuriste et progressif à la Yes, j’y retrouve de suite, toutes les directions musicales entreprises jusqu’alors par le bonhomme.
Que ce soit dans un style Zappa comme sur ses premiers albums solos “Flex-Able” “Flex-Able Leftovers”. Que ce soit dans sa façon de vous mettre une grosse claque avec un album de virtuosité technique centré guitares comme sur “Passion and Warfare” ou bien et il le fait plutôt bien aussi, dans le poussage de chansonnette comme sur “Fire Garden”.
Sorti en cette fin d’année 1999, “The Ultra Zone” sortait vraiment du lot.
Je fût donc récompensé de cette attente en trouvant à son écoute, une nouvelle fraîcheur dans le son et surtout bluffé une fois encore par ces hallucinantes phrases musicale qui entourent ce disque encore et toujours magique.
Un titre : Oooo trop bizarre celui là, jusqu’au titre. Mais encore une fois quel thème et quel solo !
Et pendant ce temps là en 1999 au pays des fans de Johnny on écoutait :
Allez tous ensemble comme en 99 !!
3,..4.. Il est venu le temps des cathedraaaaaaaaa…les ! Le monde est entré, Dans un nouveau millénaire… etc..etc…
Haaa “Notre dame de Paname”, Vous aimiez ça les froggy’s, hein ? avouez.
En fait, c’était le début de l’Enfer pour nous, avec cette relance de comédies musicales populaire.
Les véreux producteurs n’avaient pas fini de nous gaver avec ce filon mercantile ressorti des fagots. Mais les salles étaient comble grâce aux moutons qui étaient bien derrière et qui ont suivi paisiblement ce qu’ils considéraient comme de la grande musique… Le sort en était joué pour nous.
Tiens en parlant de grande musique nous avions le fameux “petit bonhomme en mousse” de Patrick Sébastien. L’éclate complète !! Hein ? avouez.
Nous voulions aussi “Aller plus haut” avec Tina Arena mais sans moi qui préfère rester terre à terre dans ces conditions là.
Vite fait ne passons pas à côté de La grande Céline se larmoyant sur “S’il suffisait d’aimer”. Puis, et c’est là que l’on voit que tout peut arriver ! Voici qu’arrive cette fusion magistrale pour l’histoire de la chanson française entre Emile et Images qui nous dépoussière leur “Jusqu’au bout de la nuit”. Que du bonheur. car on en a tous rêvé. Hein ? avouez.
Le number one de cette année là restera quand même le trémoussage de vos derrières sur “Mambo n°5” d’un certain Lou Bega et direct ça boulégue dans les chaumières.
C’est drôle des fois j’ai vraiment l’impression de ne pas faire parti de ce monde. Oui, je l’avoue.
ï–