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L’enquête 2008 de l’UNEP (Union nationale des entrepreneurs du paysage), menée en partenariat avec IPSOS, révèle que les parcs et jardins sont devenus indissociables des attentes des Français en matière d’aménagement urbain. Pour 72 % d’entre eux, la présence d’espaces verts à proximité de leur habitation a été un critère essentiel dans le choix de leur lieu de vie. Près d’un Français sur trois juge insuffisants les budgets que les collectivités consacrent aux parcs et jardins, et plus de la moitié réclament que soit instaurée l’obligation d’un pourcentage minimum d’espaces verts dans chaque projet immobilier ou commercial.
L’enquête UNEP-IPSOS révèle qu’un quart des Français n’ont pas accès à un jardin privé, qu’il soit individuel ou collectif. Dans les grandes villes, ils sont un sur trois dans ce cas, et jusqu’à un sur deux en région parisienne.
Leur seule opportunité de satisfaire leur désir de nature est donc de se réfugier dans les parcs et jardins publics. Rien d’étonnant, dans cette configuration, qu’ils soient 72 % à considérer la présence d’espaces verts à proximité de leur lieu d’habitation comme un critère "important", voire "prioritaire" lorsqu’ils emménagent. Visiblement jamais rassasiés de verdure, ceux qui disposent d’un jardin privé sont également les plus attentifs à l’existence d’espaces verts publics près de chez eux (82 %).
À la faveur de l’imminence des élections municipales, la fin de l’année 2007 a vu l’éclosion de nombreux projets d’embellissement urbain à travers toute la France. Selon l’enquête TNS de novembre 2007 pour l’Observatoire de la Ville, un peu plus d’un élu sur deux a déjà créé des espaces verts respectant la biodiversité, et 28 % prévoient de le faire.
Quatre Français sur dix iraient au parc s’ils en avaient un près de chez eux. Loin d’être réfractaires à l’idée de s’y rendre, bien au contraire, ces « orphelins de la verdure » n’ont tout simplement pas la possibilité de le faire. Les jeunes sont les premières victimes de ce phénomène.
La majorité des Français qui fréquentent les espaces verts régulièrement le font pour se détendre. En effet, ces "bulles de nature" sont associées à une meilleure qualité de vie et au bien-être. Ce sont également des lieux privilégiés pour faire jouer les enfants (27 %), pratiquer un sport (10 %) ou encore promener son chien (10 %). Ceci explique sans doute que, parmi les réalisations végétales les plus demandées par les Français, on retrouve les aires de jeux en première place (31 %), suivies par les parcours de santé (28 %). Les murs et toitures végétalisés, réalisations esthétiques par excellence, sont également plébiscités : 15 % des personnes interrogées souhaiteraient en voir davantage.
Deux Français sur trois voient leur ville idéale comme un équilibre harmonieux entre architecture et espaces verts. Les hommes sont 70 % à penser ainsi. Les femmes vont encore plus loin : au-delà de celles qui aspirent à une harmonie entre végétal et bâti (63 %), plus d’un quart rêvent d’une ville où le végétal prendrait totalement le pas sur les constructions. Une inclination qui trouve un écho favorable, semble-t-il, dans les représentations des élus locaux : d’après l’enquête TNS-SOFRES pour l’Observatoire de la Ville, 46 % d’entre eux considèrent que l’environnement fait partie des principaux enjeux pour les villes de France dans les dix prochaines années. Du travail en perspective pour les entreprises du paysage, qui ambitionnent de « remettre le végétal au cœur de la ville » !
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