Après notre promenade au milieu du marché, nous nous enfonçons dans les ruelles de Xizhou pour découvrir un village typiquement Baï.
Les murs affichent clairement leur âge, mais ils témoignent aussi des matériaux utilisés: une forme de torchis (de la terre mélangée à de la paille):
Le village compte environ 200 maisons inscrites au patrimoine national et datant au plus tard du tout début du 20ème siècle.
Les maisons Baï se distinguent des autres maisons chinoises par leurs décorations plus colorées mais également par l’utilisation du marbre (très réputé dans le Yunnan):
Chaque résidence s’organise autour d’une cour intérieure:
La ‘maison du Général’ est un bel exemple de résidence Baï. La maison aurait appartenue à un général engagé dans la défense de la cause Taïwanaise. A sa mort, il aurait légué l’ensemble à ses domestiques, toujours dans les murs…
Plusieurs familles se partagent donc les cours et les bâtiments aujourd’hui:
La présence d’un si grand nombre de maisons bien conservées à Xizhou est dûe à plusieurs paramètres. Tout d’abord, cette région n’a pas été envahie par les japonais pendant la guerre, et donc rien n’a été détruit à cette période. Par ailleurs, pendant la révolution culturelle, une garnison a tout spécialement protégé le village des dégradations volontaires. Enfin, après la guerre, une importante université s’est installée à Xizhou et de nombreux artistes et écrivains se sont installés là, expliquant le surnom de ‘Cambridge de l’Est’ fréquemment donné au village, mais favorisant aussi la préservation du patrimoine culturel.
Nous sortons du village mais Xizhou n’a pas encore dit son dernier mot