pauvre Sarkozy!

Que vais-je faire aujourd'hui, Peut-être rien! J'aime le lundi... Parce que j'ai réussi ma vie: ne pas être salarié...

Certes, je l'ai été par brefs moments, car parfois la vie cruelle tente d'asservir... J'ai donc momentanément servi l'entreprise (mais en sabotant parfois) qui est, au mieux, un mal nécessaire, au pire un parasite de l'Humanité. Mais je ne me suis jamais engagé, préférant un destin à une carrière.

Ce qui m'a permis de connaître le monde de l'entreprise d'une façon vraie: celle du savoir, qui se trouve ailleurs, qui regarde son objet sans en faire partie: ça m'a permis de franches rigolades! Le plus rigolo étant les "révoltés soumis", ceux qui râlent, mais obéissent. un peu comme Charlie-Hebdo! du coup je connais bien les salariés. j'ai même partagé ma vie avec l'une d'entre eux. J'ai fini par la jeter. Salement: il faut assumer! Et puis c'est rigolard!

Et là, j'ai une pensée émue pour Sarkozy! Comme pour tous les fous qui sont rongés d'une ambition autre qu'artistique ou simplement vénale. Car, hélas, ce n'est pas le fric, ou pas seulement, qui motive ces gens-là! C'est le manque d'ego qui, tout mou, cherche la reconnaissance... Un "loi" faiblard, quoi.

Oui, je pense à Sarkozy, et aux gens de pouvoir! avec la digne condescendance amusée de l'esthète indulgent pauvres petits! encore un journée à se crever, à faire des tas de choses, à signer mille documents, à parler à des tas de gens, à se déplacer, pet-être, à l'autre bout du pays... un rythme de vie que ne supporteraient pas un grand nombre de travailleurs de force! L'horreur absolue!

Alors, vivant à vol d'oisif qui a toujours préféré l'ouvrage, l'oeuvre la besogne même, au travail, je toise ce petit malheureux, toujours en esthète amusé, largement supérieur à cette bassesse grotesque. Je joins à mon altérité altière un fin sourire,certes, mais aussi un léger frémissement palpébral de condescendance sans larmoiement! Mais avec un bon gros rire venant du ventre et secouant cette bedaine avec un bien-être jubilatoire! CAr il s'agit d'être, et bien!Pauvre petit Sarkozy: il se sentait obligé d'agir. Il a tout fait pour être obligé d'agir. Il me suffit d'être!