à Florence Trocmé
voilà bien d’où vient la lumière…
voilà bien d’où vient la lumière un rythme
comme tremblé grâce auquel
presque illisible les choses
distinctes cependant apparaissent
&
si solubles, effacées même paraissent
d’avance & pour toujours ce qu’elles sont
voilà bien cet instant ce point de silence
dans le cours des choses où l’ordre naît
où il y a suspension imminence neuve
point-limite où la chute qui va s’enclencher
fait repos avant – déclinaison :
retard & pose avant – avant que tout
devienne ce qui doit être
lumière advenue sur les choses
– c’est la geste sensible énorme douloureuse & calme, calme
souveraine
où l’instant bascule : choses mues & sues
lisibles enfin
Auxeméry, poème inédit.
Auxeméry dans Poezibao :
Bio-bibliographie, les animaux industrieux (parution), extrait 1, extrait 2, extrait 3, extrait 4, entretiens infinis (1, 2, 3, 4), une traduction inédite de Clayton Eshleman, le prix Antonin Artaud, extrait 5, Reznikoff, traduction inédite, lettre ouverte à propos des Objets d’Amérique d’Yves di Manno 1, 2, 3 avec pdf, sur Jude Stéfan, que ne suis-je Catulle, Pourquoi le &, Une rencontre avec Auxeméry, Yves di Manno et Christophe Lamiot-Enos (Reid Hall)
Poezibao publie aussi aujourd’hui une note d’Auxeméry sur la traduction d'un vers d'Allen Ginsberg.