Blessure de guerre

orsque nous sommes arrivés en Australie, nous pensions que le principal ennemi du surfeur était le requin. Il y a des histoires charmantes qui font leur apparition de temps en temps dans les journaux.

Mais en fait non. Le pire ennemi pour le surfeur n’est pas grand, pas impressionnant du tout, plutôt mignon même… c’est la méduse blue bottle.

Denis en a fait les frais vendredi dernier, alors qu’il avait décidé de se remettre au surf avec ses collègues de boulot. L’une d’entre elles s’était enroulée autour de ses poignets et l’autre autour de la cheville. Sa piqûre n’est pas mortelle, mais connue pour être extrêmement douloureuse. A en faire pleurer un légionnaire. Il m’est donc revenu tout meurti, les mains enflées et brûlées.

Trois jours après, il en garde la marque. Si ça se trouve ça lui fera une cicatrice qu’il pourra arborer fièrement auprès des petites filles, plus tard.

Pendant ce temps, en Australie Occidentale, l’état a décidé de faire abattre tous les requins blancs qui s’approcheraient un peu trop des plages. Il faut dire que le nombre d’accidents relatifs à ces charmants poissons a sérieusement augmenté en peu de temps (si je ne dis pas de bétises, il y a eu 3 morts en deux mois, un chiffre bien au dessus des statistiques).

Le requin est pourtant une espèce protégée qui n’attaque que très rarement, et principalement lorsque les victimes ne respectent pas certaines règles (nager lorsque la lumière est basse ou lorsque la mer est trouble à la suite de fortes pluies par exemple). L’état se voit donc très critiqué pour sa décision. Certaines associations environnementales suggèrent plutôt de communiquer sur ces “règles”.

En attendant, je conseille aux surfeurs d’avoir toujours une crème anesthésiante et un antihistaminique sous le coude  ;)

PS : on peut signer une pétition pour empêcher le massacre des requins blancs en Australie Occidentale.