Tout se gagne en ce bas monde, rien n’est gratuit vous le savez bien! Les tunisiens avec leur révolution qui sent le jasmin et la saison du printemps, ce sont les occidentaux qui ont mis ces étiquettes ne veulent plus qu’on les prenne pour des demeurés. Oui ils ont fait leur révolution comme des grands sans une aide extérieure, ils ont voté comme des adultes et veulent maintenant assumer leur choix quitte à le regretter plus tard! Ils ont voté en masse pour le parti islamiste modéré Ennahdha, là au moins ils ne risquent pas d’opter pour les ex-RCDistes (l’ex parti unique au pouvoir) infiltrés dans tous les méandres du mécanisme de la vie quotidienne tunisienne.
La décision du peuple par la voix des urnes doit être respectée surtout par ces mêmes pays et ces mêmes intellectuels qui se transforment en donneurs de leçon et qui hier ont brillé par leur mutisme qu’on peut qualifier de complice envers un pouvoir absolu. Charlie-Hebdo épingle la nouvelle Tunisie avec une arrière pensée qu’on veut lui prêter à mauvais escient: mercantile! Pourquoi pas? Un journal aux abois qui voit en quelques années le nombre de ses exemplaires s’effriter passant du simple au double en perte...On peut imaginer le pire pour drainer le lecteur.
Les caricatures du prophète Mohamed font vendre par leur côté sacrilège. Faut-il rappeler que chez les musulmans la représentation sous quelques formes que ce soit du prophète Mohamed et d’Allah sont formellement proscrites. Avec son numéro spécial Charia-Hebdo, le journal satyrique du mercredi compte renouveler la performance en nombre d’exemplaire de l’année 2006 où il a presque quadruplé le nombre de ses ventes en un seul numéro en reproduisant les caricatures danoises du prophète Mohamed.
Aujourd’hui, dans le Matin Dimanche le fringant et élégant avocat Marc Bonnant rend hommage dans une tribune à Charlie Hebdo et se transforme en l’occurrence en chantre de la liberté d’expression allant jusqu’à plaider pour une islamophobie de bon aloi salutaire même qu’il veut transformer comme un devoir. Et pourquoi ne pas la dépénaliser? Oui un devoir comme voter...dans le bon sens qui fera plaisir à cet homme de loi et ses congénères qui partagent ces pensées le moins que l’on puisse dire surprenantes et d'une autre époque. M. Bonnant écrit: “...tous les peuples ne sont pas faits pour la liberté. Même si par psittacisme ils la réclament, ils aspirent en réalité à s’aliéner. Ils épuisent leur liberté dans le choix d’une servitude volontaire. L’idée de Dieu-cette imposture féconde-est l’une de ces servitudes...” Merci Maître, les tunisiens qui ont acquis par leur propre volonté le droit d’être libres et qui sont entrain de vivre une expérience unique parce qu’ils testent par eux même sans singer l’occident apprécient votre dernière sortie!