"Réflexions citoyennes sur la Culture": une belle rencontre et surtout un vivier d'interrogations légitimées par l'appropriation de la culture comme élément fondateur de notre propre émancipation! Ces réflexions citoyennes ont traduit le sentiment d'une acuité vive pour le fait culturel dans notre ville et cinq heures durant l'attention du public a été comme aimantée par la pertinence des questions des politiques culturelles considérées comme un chantier permanent, nouant le lien social, et d'être au coeur d'une politique de la ville. Je retiens, in fine, de cet après-midi, que la culture est le domaine de la résistance et que face aux mécanismes de marchandisation et aux injonctions de rentabilité de l'ultra libéralisme elle est peut être le dernier bastion de la construction humaniste.
J'en veux pour preuve que non loin de ces débats à Auchan au sein de la nouvelle chapelle culturelle des messes consuméristes, des liens sociaux frelatés, s'est auto-plébiscité l'archétype du non livre, produit préfabriqué des coupés-collés pour réchauffer des articles refroidis par le temps ou artefact d'un éphémère événementiel au contenu anorexique. Incapable de nourrir une politique culturelle cohérente - je pioche dans le souvenir d'une proposition de transposer notre Halle Roublot sur le plateau - l'auteur a sacrifié à la publicité mercantile l'authenticité de l'engagement politique citoyen. Hier le choix politique, quelque soit sa tendance, était d'être présent à Brel et non de briller avec une certaine légèreté sous les néons de l'acculturation ou du médiocre produit anesthésiant des exploitants de culture. Un firmament où ne peuvent briller les étoiles