Magazine Côté Femmes

Famille et dépendances

Publié le 28 février 2008 par Stellia Mlle

Famille et dépendancesDans la vie quotidienne, nombreuses sont les petites contrariétés et bisbilles familiales -et à propos de sujets très divers ; on s’en accomode généralement plus ou moins. Mais lorsqu’il est question de mariage, on dirait que ces petits différents se cristallisent autour de l’évènement, et que chaque geste, chaque propos et chaque décision sont épineux, et à soupeser prudemment. Diplomatie et relations publiques sont les maîtres mots d’une organisation de mariage sans encombres.
En général, surtout si c’est un premier mariage, les parents tiennent à s’investir dans la noce : ce sont leurs enfants qui s’unissent, et ils sont un peu les hôtes de la fête. Cela se voit dans la formulation “classique” des faire-part de mariage : Monsieur et Madame Chou et Monsieur et Madame Fleur ont la joie de vous faire part de l’union de leurs enfants Marguerite et Oscar. (Oui, mon imagination patronymique est débordante, ce matin, et je tiens à préciser que ni Chéri ni moi ne nous appelons Marguerite ou Oscar). Certes, mais de nos jours, la plupart des couples prennent la décision de s’unir en toute connaissance de cause, et après avoir vérifié leur budget ;) Dans ce même ordre d’idées, ce sont eux qui invitent. Mais passons. Hôtes ou pas, il y a souvent de la part des futurs jeunes mariés ce sentiment d’être dépossédé de l’organisation : les mères rivalisent d’idées sorties tout droit de Marie-Claire Décoration ou de Mariage Magazine pour décorer la salle, veulent gérer emplettes, fleuriste, tapissier ou que sais-je encore, et s’obstinent à penser que du taffetas sur toutes les chaises reste cent fois mieux que rien du tout sur les (très jolies au demeurant) chaises, et que les jeunes mariés n’y connaissent rien, évidemment : c’est la première fois qu’ils se marient, eux.
Ha. Après avoir usé de diplomatie pour contenter tout le monde sans froisser personne, à ce stade de la préparation, les jeunes mariés sentent monter en eux un zeste d’impatience fugace. Un tout petit zeste.
Evidemment, si ils veulent recadrer les choses, en expliquant que c’est leur mariage et qu’il doit ressembler avant tout à l’idée qu’ils s’en font, la réplique favorite des génitrices reste “puisque c’est comme ça, débrouillez-vous tout seuls. Je ne dis plus rien.” Et se murent dans un silence obstiné. :|
De même, les parents respectifs, ont du mal à s’imprégner d’une vérité pourtant si criante : en se mariant, normalement, leurs enfants les “quittent” pour fonder leur propre cellule familiale : ce qui implique que les décisions se prennent à deux avec le conjoint. Plus en concertation/imposition avec les parents. Et qu’il faut donc compter avec les goûts de Marguerite pour les marguerites, ou d’Oscar pour la nuance vert-de-gris des décorations. C’est comme ça. Mais ça, en général, ça fait partie des choses passées sous silence et qu’apparemment, les parents n’aiment pas voir.
Comment sortir de ce faux pas? ça, ça n’est écrit nulle part dans les jolis guides et agendas spécial-jeunes-mariés, qui regorgent pourtant de plein de petits conseils pratiques et astucieux (si si). Mais au sujet des susceptibilités parentales, foin.

Il y a aussi le sujet des invités. Idéalement, les membres de la famille, les amis des mariés, puis les invités des parents de chaque marié. Toutes proportions gardées. S’il s’agit d’un gros mariage (200 à 300 personnes), pas de problème. Mais s’il s’agit d’un petit mariage (une cinquantaine d’invités prévus), c’est dur de trancher dans le vif. Et là ressurgissent les peurs ancestrales du qu’en-dira-t-on. Si on invite Courgette et pas Potiron, ça va être très mal pris. Mais en plus, comme on a invité Poireau, Pomme-de-Terre va certainement le savoir. Ce n’est pas bien du tout. (Oui, je continue dans ma veine patronymique pleine d’imagination). Le problème, c’est qu’un petit mariage implique des choix. Des concessions aussi, mais surtout des choix.
Se marier, c’est aussi donner un coup de pied dans la fourmilière.
Une bonne dose de patience et de diplomatie.
C’est une bonne école pour la suite du chemin

:D

Et c’est une source inépuisable d’anecdotes et d’histoires à raconter au coin d’un apéro (oui, le coin du feu se fait un peu obsolète par ces latitudes).


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Stellia Mlle 7 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte