Mieux détecter et prendre en charge cette maladie naturelle qui touche encore 33 pays dans le monde, c'est l'appel de l'OMS. Car l'ulcère de Buruli fait partie des maladies tropicales les plus négligées, alors qu'il peut être traité. Ce document, proposé au 1er novembre, aux professionnels de santé de terrain, doit inciter à détecter les cas à un stade précoce de l'infection, pour éviter les incapacités.
L'ulcère de Buruli est provoqué par un germe (Mycobacterium ulcerans) qui s'attaque principalement à la peau et aux os. Il se manifeste souvent dans les communautés vivant à proximité de certaines étendues d'eau, lacs, marécages, étangs et rivières.
On a signalé l'ulcère de Buruli dans une trentaine de pays en Afrique, dans les Amériques, en Asie et dans le Pacifique occidental, principalement dans les régions tropicales et subtropicales. On notifie de plus en plus de cas au Cameroun, au Congo, au Gabon, au Soudan, en Ouganda et au Togo. On a signalé des patients en Chine et selon l'OMS, la maladie pourrait être endémique au Brésil, dans les zones frontalières avec la Guyane française.
Aujourd'hui, les malades peuvent être traités par antibiotiques s'ils sont diagnostiqués suffisamment tôt, ce qui permet d'éviter des souffrances et des incapacités inutiles. Néanmoins, le soin de l'ulcère de Buruli nécessite 4 approches complémentaires, selon le stade de la maladie, la prescription d'antibiotiques spécifiques pendant 8 semaines, un soin des plaies, des mesures de prévention des incapacités et, parfois, la chirurgie. La prévention des incapacités restent une priorité, dans la prise en charge : Des exercices simples, une mise en position anti-déformation, une surélévation et une mobilisation du membre atteint permettent de les éviter. Les ulcérations de grande taille, les plaques et les oedèmes, en particulier autour des articulations, entraînent fréquemment des incapacités. Les soignants devront donc surveiller plus particulièrement ces formes de la maladie.
Toute personne et a fortiori, tout soignant, vivant en zone d'endémie de l'ulcère de Buruli devrait savoir reconnaître cette maladie, de façon à prendre toutes les mesures nécessaires dès qu'elle apparaît. Il n'y a pas de vaccin pour prévenir la maladie. La détection précoce et le traitement efficace des cas sont donc la seule solution.
Source: OMS « Reconnaître et agir »
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