Bel-Ami de Maupassant (2/12)

Publié le 06 novembre 2011 par Sheumas

   Bel-Ami, c’est le surnom qu’acquiert rapidement Georges Duroy, du fait de son succès auprès des femmes. Nulle ne résiste à sa fine moustache (rappelons-nous du mot de Cyrano à propos de Christian : « tous les mots sont fins quand la moustache est fine ». Et de fait, son ascension fulgurante dans l’échelle sociale est due à ses différents succès et à une certaine dose de cynisme, de sens tactique qui lui permet de manoeuvrer au mieux une jolie main, une jolie robe, une jolie dot...

   L’individu est un médiocre, issu d’une famille de paysans de Normandie et particulièrement vaniteux et paresseux. Il a quitté son poste de sous-officier des hussards pour venir à Paris et tenter de faire fortune... Mais rien ne va au début et il vit chichement d’un humble revenu dispensé par les chemins de fer du Nord. C’est la rencontre d’une vague connaissance de régiment, un certain Forestier, rédacteur à la « Vie française » qui le propulse dans le monde. Forestier est journaliste, sa femme Madeleine est ravissante, douée, agréable et serviable. C’est elle qui rédige les articles de « ces messieurs » puisque Duroy, comme le mari, sollicite son aide. Par ailleurs, elle connaît du monde. Son amie Clothilde de Marelle par exemple est sensuelle et attirante, il fait d’elle sa maîtresse et exaspère la convoitise des autres femmes. (...)