Chaque matin je le croise, à l'entrée des portes battantes du métro. Chaque matin. Été comme hiver. Il est là. Souriant. Avec son petit dossard jaune et ses lunettes sur le bout du nez. Il salue les gens ... qui ne le saluent pas. Mais il est coriace, il continue et ne désespère pas sur le sort de la nature humaine.
Chaque matin il me tend un journal. SON journal. Celui grâce à qui il rentre les