Usurpation d’identité

De peu joyeux lurons viennent de publier le Manifeste de la Gauche moderne (les majuscules sont dans le texte). L'ouvrage étant collectif, ils le signent « Les Gracques » pseudo, déjà utilisé par les mêmes pendant la campagne présidentielle de 2007. L'étude des Humanités classiques n'étant plus ce qu'elle était, rappelons à l'usage de ceux qui n'eurent pas à se coltiner des hectomètres de version latine, qui étaient les vrais Gracques. Tiberius Sempronius Gracchus et son frère Caius Sempronius Gracchus, vivaient à la fin du II° siècle avant JC. Elus successivement tribuns de la plèbe, ils furent assassinés, par les aristocrates romains dont ils menaçaient les privilèges. Les nouveaux Gracques, dont beaucoup sont, dit-on, des hauts fonctionnaires de l’Etat ou des collectivités, peuvent dormir tranquille. Le contenu de leur Manifeste ne risque pas de déclencher, chez les financiers internationaux ou les patrons du CAC 40, équivalents actuels des massacreurs des frères Gracchus, la plus petite pensée d'homicide.
C'est que leur Gauche, dont le représentant le plus éminent est Monsieur Bockel, ex secrétaire d'état des gouvernements Fillon, est à peu près aussi moderne que les Galeries du même nom lesquelles dans les années cinquante du XX° siècle faisaient, en la bonne ville de Chalon sur Saône, une concurrence acharnée au Bon Laboureur et au Gagne Petit, pour conquérir les marchés de la lessiveuse deux usages (laver le linge sale familial et conserver ses économies), du garde-manger à grillage anti-mouches et de la ménagère trente six couverts (plaqués argent) avec louche et pelle à tarte incorporés à l'usage des nouveaux ménages.

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