Borgia // Saison 1. Episodes 7 et 8. Manoeuvres / Prélude à l'Apocalypse.
Petit à petit les divers éléments de l'histoire prennent forme. De la cuisse légère de Lucrezia à la guerre entre Naples et la France. Alors que dans les deux épisodes précédents c'était Juan qui
était mis en avant. Ce dernier revient à Rome avec son épouse et compte bien faire valoir ses droits. Le personnage offrait donc des développements intéressants. C'est la même chose du côté de
Cesare qui commence à vraiment développer son goût pour la stratégie de guerre et pour ses nouvelles fonctions. Ces deux épisodes nous livrent de bons moments voire très bons. Il y a des scènes
beaucoup moins choquantes - bien que le parchemin dans un anus d'âne c'était quand même vomitif ou encore Cesare qui se fait passer la main par le conduit de cheminée - mais une histoire de plus
en plus arrogante et donc excellente. Le suspense que la folie du pape Alexandre nous livre est tellement prenant. La reconstitution de l'histoire de l'histoire des Borgia est une réussite, un
sans faute pour le moment.
Surpris par la réussite du scénario. Ce n'est pas tout, du côté des manigances papales, et de sa folie en elle même, Rodrigo doit décider de qui héritera du trône de Naples dans "Manoeuvres". Forcément ce n'est pas sans poser pas mal de questions sur ses cardinaux. Della Rovere est toujours aussi pertinent, et trouve toujours les mots justes. Les face à face entre les deux personnages nous offre de très bons moments, et surtout prouvent que les dialogues sont absolument fabuleux. J'adhère toujours autant. Et contrairement à la version Showtime encore une fois, le pape prend bien plus de place dans les intrigues dans cette version - alors bien qu'il se soit presque un peu retiré de cet épisode -. Cesare quant à lui apprend finalement que son père, le pape Alexandre n'a pas de parole, et l'envoie dans la gueule du loup des Colona dans "Prélude à l'Apocalypse". Pendant ce temps, Juan est nommé préfet.
Dans ce second épisode de la soirée, la France déclare la guerre à Naples. Cette partie de l'histoire était très drôle dans la version américaine. Ici c'est un peu différent car Borgia est une série bien plus sérieuse que celle de nos amis américains qui jouait plus sur les passages funs et drôles. Le roi de France, gros cliché ambulant avant le mérite de réaliser les meilleurs scènes de certains épisodes. Ici on ne nous ridiculise pas autant - il faut dire que la série est produit par Canal +, chaîne française -. Par ailleurs, la scène où les Colona tuent le cheval de Cesare n'avait pas le même impact que dans la version américain. Le fait que la série est bien plus d'épisodes change sûrement mon point de vue par rapport à la version américaine, mais je pense que les deux ont leurs qualités et leurs défauts. Seulement, je trouve la tenue de l'histoire bien plus intéressante dans la version de Canal + que dans celle de Showtime qui partait un peu dans tous le sens par moment.
Au final, bien que l'histoire des Borgia soit une des plus floue de l'histoire du monde elle n'en est pas moins passionnante. Les Borgia est une vraie famille de cinglée, qui tue pour réussir. Même la petite Lucrezia que l'on pourrait penser naïve ne l'est pas le moins du monde. Enfin, le dernier épisode se conclut avec le kidnapping de Giulia. Je pense que l'histoire va être excellente dans le prochain épisode. Le pape Alexandre devient de plus en plus paranoïaque, et c'est ce que je trouve de fabuleux dans cette série. Il a la tête qui tourne, aussi bien de pouvoir, que de sang, que de sa famille doit il semble presque se foutre ou encore des pions qu'il avance. Ainsi, j'ai hâte de voir la suite, et plus on approche de la fin de la saison plus l'intensité des épisodes grandie.
Note : 7.5/10. En bref, la folie papale est à son apogée et la paranoïa qui entoure les personnages et les diverses intrigues accentuent le sentiment d'attachement.