La reine de Saba - Marek Halter

Par Marylinm



Quatrième de couverture :
Elle était noire. Elle était belle. Elle subjuguait par son esprit. Guerrière, elle imposa la paix, neuf siècles avant notre ère, sur le fabuleux royaume de Saba, pays d'or et d'encens. Mais sa plus belle bataille fut celle de l'amour et de l'intelligence mêlés. Elle défia le roi Salomon par le jeu des énigmes. Vaincue, elle se donna à lui pour trois éblouissantes nuits. Trois nuits que le chant du Cantique des cantiques inscrira pour l'éternité dans la mémoire amoureuse de l'Occident. L'histoire nous dit que Makéda, reine de Saba, et Salomon, roi de Juda et d'Israël, eurent un fils, Ménélik, le premier d'une longue lignée de rois africains. A la suite de la Bible, des Evangiles et du Coran, la reine de Saba a fait rêver des générations de peintres, de poètes et d'écrivains. Aujourd'hui, s'appuyant sur les dernières fouilles archéologiques, Marek Halter part à son tour à sa rencontre. Il nous révèle une reine de Saba d'une modernité inattendue.
Mon avis :
Après Le Kabbaliste de Prague de Marek Halter, il me tardait de découvrir ce livre-là, dont le titre, La reine de Saba, et la couverture sont évocateurs de force et de sensualité.
Ce roman est un récit historique où l'auteur décide de nous emmener à la découverte d'une femme d'exception qui vécut il y a longtemps ; neuf siècles avant notre ère. Au pays de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Le royaume de Saba, en Afrique, plus bas que les sources du Nil. Cette jeune femme, Makéda, fut à la fois une reine de guerre et de paix, une reine amoureuse et sensuelle, forte et sage. Ce récit est sa biographie puisqu'il commence lorsqu'elle a six ans et qu'elle doit fuir avec son père Maryab pour Axoum suite à une rebellion ; et qu'il finit lorsque son fils, Ménélik, a dix-sept ans. Tout du long, on découvre la force de caractère de ce personnage : courageuse, ambitieuse, emplie de vengeance, Makéda, reine de Saba, sait qu'elle est belle et désirable mais ne veut pas que les hommes ne voient que ça d'elle. Car elle est aussi cultivée et désirera apprendre l'hébreu pour mieux connaître Salomon.
Marek Halter nous expose un magnifique portrait de cette femme exceptionnelle, presque à la manière d'un peintre. En effet, ses mots sont toujours aussi beaux et plein d'émotions. Cela se ressent un peu moins au début du livre, mais la fin est digne des plus belles poésies.
Le récit est organisé en quatre parties et fini par un épilogue. Chaque partie (en comptant également l'épilogue) évoque une époque de la vie de la reine de Saba. Tout est mené avec un style parfaitement maîtrisé, avec des phrases longues ou courtes selon ce que veut l'auteur veut nous faire ressentir. Car l'écriture de Marek Halter est clairement dans le ressenti des émotions. Et cela fait que je me suis sentie nostalgique et émue lorsque j'ai refermé ce court livre de 330 pages.
Amateur de la belle langue, d'histoire, de récit court qui va directement à l'essentiel, je vous recommande ce livre et cet auteur en général.