La seconde session du GJE invité par le HKDTC devait traiter de quelques grands vins transalpins, l'Italie étant cette année le pays invité d'honneur du Wine Festival annuel organisé début novembre à Hong Kong par le HONG KONG TRADE DEVELOPMENT COUNCIL.
Un peu moins d'amateurs qu'hier pour la session "pinots noirs", l'Italie devant faire face ici en Asie à l'énorme concurrence française surfant sur une notoriété historique incontestable et incontestée.
Ambiance relax, et de bons échanges avec les dégustateurs locaux Madame Yoyo, une importatrice en Chine à la recherche de quelques bijoux européens Giuseppe Vajra, dont le cru Freisa a fait un carton !Liste des vins proposés
1. Conterno Fantino, Langhe Rosso DOC Monprá 2008
2. Frescobaldi, Ornellaia, Bolgheri DOC Superiore 2008
3. Grattamacco, Bolgheri DOC Superiore, 2008
4. Argentiera, Bolgheri DOC Superiore, 2007
5. Gaja, Barbaresco DOCG, 2007
6. Sottimano, Barbaresco DOCG, Cottá, 2007
7. Bruno Rocca, Barbaresco DOCG, Rabajà, 2004
8. G.D. Vajra, Langhe DOC Freisa Kye 2008
9. G.D. Varja, Barolo DOC, Bricco Delle Viole, 2006
10. Roberto Voerzio, Barolo DOCG Cerequio 2000
11. La Spinetta, Pin Monferrato Rosso DOC, 2007
12. Antinori, Chianti Badia a Passignano Chianti Classico Riserva DOCG, 2005
13. La Massa, Chianti, IGT Toscana, Giorgio Primo, 2008
14. Georg Weber, Monteverro, IGT Toscana, 2008
15. Podere Forte, IGT Toscana Guardiavigna, 2006
16. Podere Il Carnasciale, IGT Toscana,Il Caberlot 2007
17. Quierciabella, Camartina, IGT Toscana, 2007
Avec une telle sélection de crus d'origine régionale différente, de millésimes différents, le but n'était évidemment pas d'établir une hiérarchie du jour, mais bien plus de montrer les styles existants dans le haut de gamme en Italie. Si les tanins piémontais ont été remarqués, les rondeurs de la Maremma le furent aussi :-) Je dois remercier ici particulièrement Magalie Nay, notre représentante à Hong Kong pour la préparation et la réalisation de cet événement, d'autant plus que tout a dû être mis en place un peu à la dernière minute avec un personnel d'une grande sympathie, mais peu familier du monde du vin. Une fierté : la température de service était parfaite. Mes zozos ont bien travaillé, et les crus piémontais n'ont pas voyagé dans le sud de la Toscane. Encore heureux, dites vous ? Restons modestes : il nous arrive, surtout pour de très vieux millésimes, de mettre des bordeaux en Bourgogne et vice-versa. Pas vous ? Sacrés Pinocchio :-)La leçon de telles manifestations ? L'urgente nécessité, en Asie, de venir régulièrement, d'animer des dégustations, des repas à thème, de donner des séminaires, de faire connaître ces joyaux européens à une population d'amateurs qui évolue très vite, tant la passion du vin les pousse à apprendre, à connaître, à déguster. Le moins que l'on puisse dire, c'est que cela bouge ! La Bourgogne, lors de la vente hier et aujourd'hui d'Acker Merrall (aujourd'hui au Grand Hyatt), va probablement effacer plus vite que prévu les records de prix détenus par Bordeaux. Eric Rousseau n'en revenait pas de cet amateur chinois qui a pratiquement acquis tous les vins provenant de son domaine ! Les prochains jours devraient confirmer cet enthousiasme avec le WINE FUTURE de Pancho Campo où Parker, Jancis Robinson, Michel Bettane vont porter la bonne parole. Nous, on rentre pour le lac de Côme où le travail ne va pas manquer. Mais à nos amis italiens, nous dirons qu'il va falloir investir sérieux dans cette partie du monde, tant les fleurons transalpins peuvent et doivent y tenir un rang qu'ils n'ont pas encore. Et ne laissons pas la critique anglos-saxonne dominer outrageusement le marché de la communication. Sopexa, ICE, Vinitaly, Merano, Düsseldorf ! Nous voilà ! PS : je n'ai lu qu'après coup le nouveau billet de Steinberger (ICI) que je cite ici en entier, tant il montre les dérives actuelles d'une certaine critique du vin profitant de producteurs un peu naïfs ne sachant plus trop comment promouvoir leurs vins. Assez dramatique : cela rentrera pile-poil dans le séminaire "Bettane-Schildknecht" de notre prochain Davos du Vin à Villa d'Este la semaine prochaine. Je cite (© Mike Steinberger) : " As you may have seen, there’s a new flap involving Wine Advocate contributor Jay Miller. Producers in the Murcia region of south-eastern Spain received a letter last month informing them that if they wanted their wines tasted by Miller during his upcoming trip to the area, they would have to pay $275-$415 for each wine submitted. If they wanted Miller to visit their properties, they would need to cough up $1375. For a mere $700, they could have one of their wines included in a “masterclass” that Miller will be conducting during his stay. The story broke on a Spanish blog, and was subsequently picked up by Jim Budd and Dr. Vino. I’m going to go out on a limb here and suggest that this looks like a case of pay-to-play. According to Budd and Dr. Vino, Miller’s trip is being arranged by Spanish wine impresario Pancho Campo. Who is pocketing the money is as yet unclear.
I don’t want get into another discussion about the Wine Advocate and whether Team Parker is abiding by its own ethical guidelines; it is a topic that is pretty well exhausted at this point. But there are two things that perplex me about this latest imbroglio. First, why does Miller need Campo to organize his trip? Can’t he make his own appointments, or have some importers schedule visits for him? Pick up the phone, send some emails, book a flight, a car, and some hotel rooms, buy a map, pack some Maalox and Imodium—done. Relying on local promoters and trade associations invites exactly the kind of problems that have now surfaced, and Miller’s trip has been irredeemably tainted as a result.
The other thing that I don’t get is why producers would pay these fees. I understand that many of them are eager, even desperate, for publicity; indeed, Bloomberg ran a story yesterday about declining domestic consumption in Spain and how winemakers are increasingly looking to export markets such as the United States for salvation. But with all due respect to Miller, he doesn’t wield a lot of influence. As far as I can tell, his ratings hold little sway with retailers and consumers. Are Spanish winemakers not aware of this? If a rating from Miller can’t help these people sell their wines, why would they fork over hundreds of dollars to have their wines tasted by him? Someone is apparently profiting from Miller’s trip, but it is not going to be the producers."