S'il est un joueur Français que la Coupe du monde a très visiblement bonifié, c'est bien le parisien Pascal Papé. De retour au sein de son équipe, il a tiré le Stade Français vers le haut, aujourd'hui face à Clermont.
Dans un Stade de France plutôt rempli, l'ancien Berjallien a pu faire admirer sa forme éclatante, se payant même le luxe d'inscrire un essai après un très joli mouvement collectif. Indéniablement, le deuxième ligne a apporté une belle pierre à la large victoire du Stade Français devant des Clermontois pourtant leaders à l'entame de cette 10ème journée tronquée (3 matchs ont dû être reportés).
On craignait que la rencontre au Stade de France ne soit médiocre, compte tenu notamment des conditions climatiques qu'on annonçait moyennement favorables à la pratique d'un rugby de gala. Hé bien nous avons été plutôt agréablement surpris par le caractère enlevé de ce match, agrémenté de six essais, dont cinq pour les seuls parisiens.
La performance des joueurs du Stade Français à Toulouse la semaine passée laissait augurer sinon un réveil des parisiens, du moins une progression de leurs prestations après un début de saison assez poussif. La confirmation est venue aujourd'hui que ce groupe comprend trop de talents pour ne pas faire quelque chose cette saison.
Côté Clermontois, malgré une relative domination en mêlée, les hommes de Vern Cotter (qui ne sera pas le prochain coach des Blacks, a priori) n'ont pas franchement convaincu. A part quelques éclairs épars (dont une action brillante du non moins brillant Jean-Marcellin Buttin aboutissant au seul essai jaunard), les joueurs Clermontois ont laissé Paris s'installer dans la partie et en prendre les commandes. Dominés dans l'intensité et en touche (Papé impérial dans ce domaine), peut-être la tête déjà à la H Cup, les coéquipiers d'Elvis Vermeulen n'ont jamais vraiment inquiété leur adversaire du jour.
Le Stade Français peut donc avoir le sourire ce soir. Tout comme le Stade Toulousain qui, malgré un match assez moyen cet après-midi est parvenu à l'emporter contre une USAP transcendée par le retour de ses internationaux. Avec un très bon James Hook à l'ouverture, les Catalans ont longtemps crû être en mesure de l'emporter.