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Intermittence, polar de Andrea Camilleri

Publié le 05 novembre 2011 par Mpbernet

IntermittenceIntermittence. On aime, et puis, tout  à coup, on n’aime plus. Première piste. On vit et tout à coup, tout s’arrête. Même quand on est un des maîtres du monde. Un roman court, dense, taillé au scalpel. Du Camilleri, mais sans le commissaire Montalbano. Cela se passe en Italie, mais cela pourrait tout aussi bien se situer partout ailleurs. Ce qui fait la spécificité de l’Italie, c’est sans doute la prédominance du sexe, la collusion du politique et la complicité des médias. Mais c’est surtout un scénario qui fera un bon thriller, très noir, très rude.

Le héros principal est Mauro De Blasi, quarante deux ans, directeur général et vrai patron de la grande entreprise Manuelli. Il méprise Beppo, le fils du fondateur. Il manipule aussi Guido Marsili, l’autre vice-directeur général en charge des ressources humaines. Une belle plume. Mais ce qu’il ignore, c’est que Guido couche avec Marisa, sa femme. Mauro complote avec le vieux Birolli pour racheter sa boîte avec à la clé un plan social calamiteux pour les salariés, mais très juteux pour lui personnellement. Et, parallèlement, il a des vues sur la belle Licia, la petite-fille hyper diplômée de Birolli. Pourtant, tout ne se passe pas comme prévu. On ne se méfie jamais assez des obscurs et des sans-grade, et surtout, de la rancœur des femmes maltraitées.

Un bouquin nerveux, vite lu, cruel et violent, avec du sexe, des gnons, des sbires et de la trahison à foison. Moins de chaleur humaine et de beaux paysages que dans la série des Montalbano. Finalement, décevant.

Intermittence, roman de Andrea Camilleri, traduit de l’italien par Serge Quadruppani, éditions Métaillé noir, 164 p. 17€


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