Étrange situation pour José Muñoz en ce début octobre 2011. Un peu comme Lax, il s'est demandé pourquoi on l'avait invité à Alger à ce festival. Certes, il était reçu comme un auteur de marque, avec un chauffeur pour ses déplacements, des petites attentions, une très belle chambre dans le meilleur hôtel de la ville et quelques visites de la ville. Mais l'Argentin ne s'attendait pas à cela. Cherchant peu les honneurs, il aime au contraire partager son expérience et échanger sur son art. Il s'est retrouvé sans exposition, sans conférence au programme, sans intervention particulière. Il avait l'impression de voler des vacances et il ne cachait pas son malaise. Les organisateurs improvisèrent une rencontre mais oublièrent de l'annoncer, ce qui fait que le Grand Prix d'Angoulême a discouru devant une salle presque vide. Il a alors pris l'initiative et trouvé plaisir à rencontrer des auteurs d'autres horizons et notamment des auteurs africains dont il ignorait le travail. Au final, le séjour n'aura pas été infructueux.
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Photo de José Muñoz au Festival International de la Bande Dessinée d'Alger
en début octobre 2011 et vidéo © Manuel F. Picaud / Auracan.com