Magazine Cinéma

[Critique] RAMMBOCK (Berlin Undead) de Marvin Kren

Par Celine_diane
[Critique] RAMMBOCK (Berlin Undead) de Marvin Kren
Après Londres chez Boyle (28 days later), New-York chez Lawrence (I am a legend), ou Barcelone chez Plaza & Balaguero ([REC]), les zombies investissent Berlin- terrain de jeu de l’allemand Marvin Kren, qui signe ici son premier film, un moyen-métrage, resserré et en huis clos, de 60 petites (mais féroces) minutes. Produit par la télé allemande, Rammbock (aussi connu sous les noms de Berlin Undead ou Siege of the dead) pourrait être le pilote d’une série fort sympathique, dans la droite lignée de The Walking Dead, version germanique. Mais c’est dans les festivals (Cannes, Montréal) que Kren crée le buzz, dévoilant au public la noirceur de son univers apocalyptique, et trouvant un équilibre pour le moins atypique entre un certain romantisme de l’horreur et l’urgence conséquente au choix du format (court). Toutefois, ce n’est pas pour autant qu’il oublie de soigner la toile de fond. Réservant de longues plages d’errances à ses protagonistes (un peu forcées quand on squatte un immeuble sans pouvoir rien faire d’autre qu’attendre), il distille tranquillement les relents aigres du film typique de zombies.
Au casting d’une histoire qui ne change pas (groupe de personnes lambda + infestés + lutte pour survivre), Michael Fuith (le Michael … de Michael), qui interprète ici un mec next door, s’appelle encore Michael. (Pour l’anecdote, le directeur de casting de Rammbock n’est autre que Markus Schleinzer (le réalisateur de Michael). Tiens, tiens.). Son personnage, un peu tête à claques, n’a pas digéré la rupture avec son ex et s’entête à la retrouver dans un immeuble plein à craquer de morts-vivants assoiffés de chair fraîche. Ce postulat de base est exploité tout du long par Kren. Au final, ses amours sauveuses (en contrepoint à la barbarie du dehors) servent de fil conducteur au récit : trois couples- séparés, fou amoureux, ou en devenir- vont alors ponctués le film, insufflant un supplément d’âme à la simple baston binaire, inhérente au genre (zombies VS humains). Franc (Rammbock = bélier), sombre, condensé au maximum, le film est un instantané horrifique, plutôt bien mené, et, prometteur.
[Critique] RAMMBOCK (Berlin Undead) de Marvin Kren
Dispo en DVD depuis le 3 novembre 2011.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Celine_diane 512 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines