« Le bouton qui accélère la fermeture des ascenseurs est un placebo destiné à donner l’illusion à celui qui appuie dessus qu’il participe du mouvement de l’appareil. »
Slavoj Zizek.
Le philosophe slovène y voyait une métaphore du processus politique post-moderne dans lequel le vote des citoyens est tout aussi illusoire puisque ceux-ci sont appelés à choisir entre des candidats qui, fondamentalement, proposent les mêmes choses.
Le référendum de l’hellène Papandréou, c’est comme le bouton de Zizek avec la nuance que l’on ne propose même plus aux peuples européens de voter. On ne fait qu’agiter, qu’instrumentaliser la possibilité d’un vote démocratique sans envisager une seconde bien sûr de s’y résoudre. Le bouton pseudo-démocratique de Zizek n’est qu’une arme spectaculaire pour renégocier à la hausse la décote de la dette publique grecque ou pour s’assurer une sortie politique acceptable, voire quelques-uns des derniers fromages Achéens. Rien de plus.
Nihil novi sub sole, comme dit le philosophe Jean-pierre.
(photo: et pourquoi pas un référendum aussi?)