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02/10/07 Le PS sur un nuage après sa victoire à Sannois

Publié le 27 février 2008 par C0by

Le ParisienLe Parisien - Mardi 2 Octobre 2007
Conseil général

Le PS sur un nuage après sa victoire à Sannois

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LA GIFLE a été aussi cinglante qu'inattendue. Dimanche soir, alors qu'elle était donnée largement favorite, la droite a perdu le canton de Sannois de 85 voix. Jean Virard (Nouveau Centre), le poulain de Yanick Patemotte (UMP), a été coiffé sur le poteau par l'outsider (PS) Christophe Dulouard. Un coup de tonnerre qui plonge dans le doute les élus de la droite du Val-d'Oise, réunis sous la bannière UVO (Union pour le Val-d'Oise). Désormais, elle ne dispose plus que de 20 conseillers généraux à l'assemblée départementale, contre 17 pour la gauche. Une avance d'autant plus mince que les deux élus du MoDem, alliés d'hier, affichent aujourd'hui leur « indépendance ». En clair. il suffit dorénavant au PS de gagner deux cantons en mars prochain (seulement quatre sièges sur les vingt renouvelables sont actuellement tenus par la gauche) pour faire basculer le conseil général à gauche.

Photo le Parisien 02 10 2007

SANNOIS, DIMANCHE SOIR. Didier Amal, président du groupe PS au conseil général, Christophe Dulouard, fraîchement élu conseiller général, Dominique Lefebvre, patron de la fédération PS du Val-d'Oise et Gérard Sébaoun, conseiller général de Franconville (de gauche à droite), ont fêté la victoire du PS. (LP/O..)

« Que le premier vice-président perde un canton, c'est un symbole fort

De quoi rendre euphorique Didier Amal, le chef de file de la gauche à l'assemblée départementale: « Que le premier vice-président perde un canton, c'est un symbole fort. Avec les résultats de dimanche, je crois aujourd'hui que nous pouvons gagner dans 15 cantons. La dynamique est chez nous.» Et de s'appuyer sur la campagne menée par Christophe Dulouard: « C'était un bon candidat très implanté localement Il faut suivre son exemple. » « J'ai fait une campagne de terrain avec une stratégie offensive dans un canton à droite depuis 1948. Et j'ai profité de l'excès de confiance de mon adversaire », résume l'intéressé. Une analyse que partage Patrick Tharreau, conseiller numicipal de Sannois et secrétaire départemental du Mouvement pour la France: «A l'issue du premier tour, nous avons proposé notre soutien à Jean Vrrard. Il ne l'a pas accepté. C'est rageant quand on sait que l'élection a été perdue de 85 voix. » « On a bien reçu le message, assure François Scellier, le président (UMP) du conseil général. C'est un échec assez cuisant. Nous allons en tirer les conséquences. » Avec pour priorité de faire revenir dans son giron les élus du MoDem. Mais c'est loin d'être gagné. « Je ne siège plus avec la majorité départe- mentale depuis le 9 juillet. Je suis un démocrate indépendant », déclare aujourd'hui Guy Messager, le patron du parti de François Bayrou dans le Val-d'Oise, conseiller général de Goussainville. Des discussions sont-elles déjà en cours avec le PS ? « Il n'y a aucune difficulté à discuter avec ceux qui sont d'accord pour bâtir un tronc commun dans la gestion des villes et du département », lâche le président du MoDem 95. Un message que chacun interprétera à sa façon.

DENIS COURTINE

La soirée cauchemar de Jean Virard

DIMANCHE, la soirée a viré au cauchemar pour Jean Virard. Il est 20 heures quand le candidat malheureux fait un passage éclair dans le hall de l'hôtel de ville de Sannois. Les bureaux de vote viennent à peine de fermer mais l'ambiance est déjà électrique et la tension perceptible. Au cinquième étage de la mairie, là où les résultats sont centralisés, ce sentiment se renforce. La rumeur de la défaite du poulain de Yanick Patemotte enfle au fil des minutes. Certains habitants qui tenaient des bureaux de vote sont de bons indicateurs. « Ce sont les électeurs de gauche qui se sont mobilisés aujourd'hui, nous avons vu la différence avec dimanche dernier », lâche l'un d'eux. Ils ne se trompent pas. A l'annonce des résultats, une partie de la salle, plongée dans le silence, se vide. Jean Virard apparaît alors mais reste inaccessible. Yanick Patemotte, lui, s'entoure de ses fidèles, refusant tout contact avec ses adversaires. Les élus sannoisiens sont d'ailleurs priés de rejoindre le duo à l'écart. Il est 22 heures, l'heure de la première analyse, celle de la défaite. Beau joueur, le président (UMP) du conseil général, François SceIlier, vient saluer le vainqueur. Félicité par les dirigeants du PS départemental, venus en nombre à la mairie de Sannois, Christophe Dulouard va célébrer sa victoire dans un café voisin. Il est rejoint par Jean-Pierre Blazy. Le maire de Gonesse, battu en juin aux législatives par... Yanick Patemotte, affiche lui aussi un large sourire.

L.A.

« Reduire


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