Magazine Culture

On y était – Beach Fossils in New York

Publié le 05 novembre 2011 par Hartzine

On y était – Beach Fossils in New York

Beach Fossils, 285, Kent Avenue, Williamsburg, Brooklyn, New-York, le 14 octobre 2011

En 2010, au moment de la parution de son premier album, Beach Fossils jouait une pop plaisante faite des guitares et des voix réverbérées qui se sont imposées depuis comme la norme pour faire de l’indie rock. Cependant, les garçons de Brooklyn peinaient à réinventer avec suffisamment d’audace les arpèges de Durutti Column, les mélodies de The Wake et à peu près tout de New Order période Power, Corruption, Lies. Et puis sortit What a Pleasure. Les plans mélodiques un peu entendus devinrent des broderies délicates et lumineuses, les rythmiques trop facilement sautillantes se décomposèrent ingénieusement et Beach Fossils laissa sur le carreau bon nombre de ses compagnons du label Captured Tracks (Wild Nothing, Craft Spells, etc.).

Le groupe lui-même semble tout à fait conscient de la progression accomplie depuis son premier album et privilégie nettement les nouveaux morceaux sur scène. L’écart de qualité entre leur album éponyme et What a Pleasure est encore plus flagrant en live. Sur chaque nouveau titre, la voix du chanteur est mieux posée, plus confiante et mélodieuse, les structures sont plus ingénieuses et surtout le pouvoir de séduction des chansons est incontestablement plus profond et immédiat.

Alors que les enregistrements suggèrent plutôt une écoute contemplative et nonchalante, il est frappant de constater à quel point l’énergie offerte sur scène par les quatre musiciens de Beach Fossils ajoute à leur musique quelque chose d’incroyablement exaltant. Si elle s’accompagne parfois de quelques maladresses qui rappellent que le groupe a encore une marge de progression assez grande devant lui, l’urgence avec laquelle les titres sont joués transforme le public en une source d’excitation et de joie particulièrement enthousiasmante.

La foule est dense et nombreux sont ceux qui chantent. Le devant de la fosse remue gaiement, des filles s’allongent sur les bras levés, des matamores grimpent sur scène pour haranguer la masse extasiée du public du 285, Kent Avenue, décidément l’un des plus amicaux qui soit. Si dans le fond de la salle, l’ambiance est plus calme, la bière bon marché que chacun tient dans sa main y étant pour beaucoup, les visages sont radieux et charmés, les bustes se balancent nonchalamment de part et d’autre des hanches et les cheveux des filles caressent les épaules des garçons.

C’est avec un plaisir que je ne veux pas dissimuler que je commande mes boissons au bar : c’est la délicieuse bassiste/choriste/pianiste/batteuse de Friends (lire le report) qui me sert. Je suis aux anges, je veux quitter ma fac déprimante et emménager dans ce lieu crasseux, vétuste, sensuel et magique et y vivre heureux et amoureux pour toujours.

On y était – Beach Fossils in New York



Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Hartzine 83411 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines