Etat chronique de poésie 1371

Publié le 05 novembre 2011 par Xavierlaine081

 

1371

Alors voilà que tu ne sais comment

Réprimer les larmes qui roulent à l’intérieur

Puis s’épanchent en mots comme galets

Chahutés dans la rivière des rêves

.

Plus tu cherches une issue

Et plus mains hargneuses les ferment avec violence

.

Tu te présentes nu et niais

Sous le dais d’un jour sans joie

Ne sait que faire de tes poings serrés

De ton poumon absent

De tes côtes rigides

Tu tiens au mât de ta colonne

Avec le désespoir d’une voile déchirée

Tes élingues claquent sur le dos de ton avenir

Fouettent ton passé en mémoires longuement mâchées

.

Nul ne prête attention à ton pas ébrieux

Dans les sentes absurdes où tu ne sais que descendre

Toujours tu entends que là-haut

On se partage le gâteau de ton travail

Sans que nulle scorie ne redescende jamais

.

Tu attends dans le petit jour

Un infime signe de reconnaissance

Mais encore te voila condamné

A la chaise électrique de ton étiquette d’indignité

*

Jamais telle cruauté ne te laissera autant exsangue

Haletant après tes espoirs déçus

.

Chaque jour ta triple peine s’acharne

En coups redoublé suréchine courbée

Nulle fleur ni couronne sur ta dépouille d’infortune

.

Manosque, 24 septembre 2011

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