Magazine France

Suite à ' Envoyé spécial' le dégoût !!!, a ce train là , on va avoir la police spéciale et les tribunaux spéciaux

Publié le 27 février 2008 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

on peut revoir l'émission du médiateur et l'émission elle-même sur cette page , sur le site du RESF :
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article11744
Finalement l'émission du médiateur sert surtout à assassiner les critiques !

on peut revoir l'émission du médiateur et l'émission elle-même sur cette page , sur le site du RESF :
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article11744
Finalement l'émission du médiateur sert surtout à assassiner les critiques !
Christian DUFRECHOU
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=185291539
Recu via RESISTONS ENSEMBLE
:
Comment une chaîne publique s’est laissée instrumentaliser par le Pouvoir sur la question des sans-papiers

A la suite à un reportage très controversé sur les expulsions, diffusé dans le reportage "Envoyé Spécial" de France 2, le 7 février dernier, une cinquantaine de réactions indignées et virulentes a été adressée au médiateur de la chaîne par des défenseurs des étrangers en situation irrégulière, ou par des personnes choquées par l’absence de débat contradictoire lors de ce reportage. Le médiateur de la chaîne est censé relayer les réactions, les rendre publiques, et apporter des explications aux questions posées. Or aucun de ces témoignages n’a été diffusé. La mise en place de ce médiateur est un décorum, et la soi-disant possibilité de réagir un leurre. Seuls deux intervenants très mesurés ont été interviewés. Par conséquent j’ai décidé de rendre publics ces témoignages passés sous silence. Ils démontrent simplement combien des vérités objectives dérangent certains médias, notamment France 2. Si nous n’avions pas la naïveté de croire en l’indépendance totale de cette chaîne publique vis à vis du Pouvoir politique, nous ne pouvions cependant pas imaginer qu’elle puisse être utilisée comme outil de propagande par le Ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale en personne. En effet cette émission tentait de présenter des Centres de Rétention Administrative à visage humain, et de justifier cette politique du chiffre prônée par Monsieur Hortefeux. Les personnes solidaires des sans-papiers connaissent les conditions réelles d’arrestation, de rétention et d’expulsion des étrangers. J’ai décidé de ne pas polémiquer sur l’émission, j’ai cependant envoyé ce témoignage écrit, sur les conditions de visite dans les Centres de Rétention Administrative et plaider la cause de la fermeture de tous les Centres de Rétention Administrative, une ignominie. Ce témoignage, bien entendu, n’a pas été évoqué, pas davantage que les suivants.
C’est ainsi que tout a commencé…
«Je suis outrée par le manque d'impartialité du reportage d'Envoyé spécial sur les expulsions. Je suis proche le mouvement des sans papiers, et ai été visiteuse du Centre de Rétention Administrative de Oissel (76) Je peux vous affirmer que les conditions de rétention sont abominables, que les droits élémentaires des étrangers sont bafoués, preuves à l'appui. J'appréciais les reportages "d’Envoyé spécial" mais je vous garantis que s'il devient une annexe de la propagande xénophobe du Ministère de l'Identité Nationale, j'appellerais au boycott de votre émission.»
Sophie Lecomte
Chaque protestataire a été ensuite invité à contacter la chaîne par téléphone pour exprimer son point de vue.
Les réactions
Monsieur le médiateur de l'info, je vous remercie de la prise en considération de ma réaction concernant le reportage de FR2 sur les expulsions dans le cadre "d'Envoyé Spécial" Je ne pourrais pas témoigner par téléphone à la date que vous proposez. En revanche, j'espère que mon témoignage écrit retiendra toute votre attention. Il me paraît plus judicieux de parler d'une situation vécue que de polémiquer sur le contenu de votre reportage, totalement décalé de la réalité des Centres de Rétention Administratives.
En 2005, un réseau de visiteurs du Centre de Rétention de Oissel en Seine Maritime a été constitué. Il ne s'agissait pas de "gauchistes" comme sont souvent présentés les défenseurs des sans-papiers, mais de simples citoyens, pour la plupart non militants, indignés par les conditions "d'accueil" des immigrés sans papiers retenus dans ces centres. J'ai effectué plusieurs visites. Je me suis présentée seule la première fois sans titre associatif et sans mandat de la justice, ce qui m'a permis de réaliser à quel point un mandat pouvait protéger de l'arbitraire. En effet, j'exerce une profession sociale, à ce titre, je suis amenée à visiter des détenus en maison d'arrêt. J'ai constaté que le climat des centres de rétention est sans commune mesure, alors qu'il y a pourtant beaucoup à dire sur les conditions d'incarcération en prison. Ma première visite au Centre de Rétention m'a profondément bouleversée, au point de ne plus m'y présenter seule ultérieurement.
Tout d'abord, nous subissons une attente pratiquement systématique (45 minutes dans mon cas) sans explication. Ensuite deux policiers en armes viennent vous chercher, et vous encadrent dans l'enceinte du Centre. Durant le trajet entre la grille et le centre, d'une dizaine de minutes à pieds. Dans ces conditions je peux vous dire que c'est une éternité ! L'hostilité manifeste de ces gardiens en armes et la sensation oppressante de rentrer dans une zone de non droits vous conduit à vous poser ce type de question "Ai-je prévenu quelqu'un de ma visite, et si l'on me retenait ici pour x raisons." Arrivée dans les locaux du Centre, nouvelle attente. Les gardiens présents vous toisent ,en prenant leur café, vous laissent debout un certain temps dans un couloir sans lumière. Mes affaires personnelles ont été déposées dans un placard ouvert. Ensuite intervient une "fouille au corps avec palpation", ce qui est profondément choquant, inacceptable, et m'a profondément troublée. J'étais là en tant que simple visiteuse je ne transportais ni bombes ni armes, ne visitais pas de terroriste ni de criminels, mais simplement des personnes sans défense, privées de titres de séjour.
Savez-vous que chaque visiteur du Centre de rétention est irrémédiablement fiché? Il est vrai qu'il existe un nouveau délit institué par Nicolas Sarkozy, et puni par la loi "le délit de Solidarité", je trouve qu'il s'agit là d' un "beau" délit et le revendique! Des gardiens se tiennent à l'entrée de chaque pièce minuscule où ont lieu les visites. Nous nous entretenons avec les retenus portes ouvertes, à ma deuxième visite le policier se tenait dans la pièce même intervenant dans le dialogue : ce qui constitue une violation du règlement du Centre de Rétention que nous avons mis près d'un an à nous procurer auprès de la Préfecture de Seine-Maritime ! Le Centre de Rétention d'Oissel est situé à 20 kilomètres de Rouen au fin fond de la forêt des Essarts. Il n'y a aucun transport public à proximité .Le préfet indique : "La plupart du temps les retenus sont raccompagnés à la gare SNCF lorsqu'ils sont libérés" Que se passe-t-il donc le reste du temps ? Savez-vous que des femmes seules, des familles avec des enfants ont été "libérées" en pleine nuit en forêt sans moyens de transport et sans argent ? Quant aux témoignages des retenus, un ressortissant Algérien m'a expliqué que personne ne l'avait averti des délais très brefs de recours, la seule représentante de la CIMADE à l'époque étant en congés. Il m'a parlé des expulsés que l'on vient chercher à trois heures du matin dans leur cellule, pour les traîner de force hors du centre et les conduire à Roissy. Ces hommes et ces femmes hurlent de terreur et de détresse et tentent de s'accrocher désespérément au mobilier. Risque-t-on sa vie dans une grève de la faim dans un lieu où les libertés et la dignité humaine sont respectées ? Tente-t-on de mettre fin à ses jours? S’évade-t-on si l'on croit en la Justice de ce pays ? Les avocats nous disent qu'il est pratiquement impossible de trouver des interprètes, alors que c'est un droit pour les étrangers. Les compatriotes des retenus tentent tant bien que mal de les assister lors de la première audition, dont la préparation est souvent bâclée, dans une salle commune sonore, les défenseurs ne disposant d'aucun endroit où se "poser" avec leurs clients et étudier leurs droits.
J'ai visité une jeune femme Géorgienne, maman d'un bébé de 2 ans qui a été convoquée au commissariat du Havre, arrêtée, et transférée au Centre de Rétention de Oissel sans que sa famille n'en ait été informée. Elle maîtrisait parfaitement le Français, était sage-femme de profession et disposait de deux promesses d'embauche à l'hôpital Pierre Janet du Havre dont j'ai pris connaissance. Malgré ses graves soucis elle s'impliquait comme interprète auprès de ses compatriotes retenus. Ne la voyant pas rentrer dans la soirée son mari est venu la chercher au commissariat, il a été arrêté à son tour, puis ont suivi la grand mère avec le bébé. La Géorgie n'étant pas considérée comme un pays dangereux, en cas d'expulsion, toute cette famille a été expulsée, alors que le grand-père placé également en rétention une année auparavant été expulsé avait été retrouvé quelques jours après son arrivée en Géorgie assassiné à l'arme blanche ! Cette jeune femme s'inquiétait pour son bébé qui avait perdu le sommeil, au Centre, refusait de s'alimenter depuis son arrivée. Les témoignages de cet ordre se multiplient, sur le mal être de ces jeunes enfants ou d'adolescents privés de liberté .En effet, les famille sans papiers ont aussi "le privilège" de voir incarcérer leurs enfants. Ceux-ci sont coupés de leur environnement de leur scolarité, voire de leur région. Si "par bonheur" ils sont libérés peut on imaginer que le cours de leur vie se déroule comme avant après un tel traumatisme ? Faut il vous parler de cette fillette de 9 ans qui a passé toute la durée de sa rétention un cartable au dos, avant d'être expulsée, "parce qu'elle voulait retourner à son école ?
"L'école est obligatoire et l'absentéisme scolaire puni par la loi, mais pas pour ces enfants-là ! Pas plus que l'article 375 ne les protège lorsque leurs conditions d'évolution et d'éducation sont compromises par l'Etat Français ! Je vous invite à lire le reportage publié dans " La Vie" qui n'a rien d'un journal orienté sur le Centre de Rétention de Oissel. Oui le Ministère de l' Identité Nationale est bien le Ministère de la Honte Nationale. Il ne peut pas exister de société à deux vitesses, où une catégorie de citoyens est humiliée, arrêtée au faciès, raflée dans les foyers, discriminée, retenue, violentée physiquement et psychologiquement. Il n'existe pas de division de l'espèce humaine en différentes catégories, et lorsque cela se profile, comment ce régime se nomme-t-il ? Oui, les Centres de Rétention doivent fermer car ils constituent un univers inhumain et dégradant pour les personnes retenues, et il s'agit d'une violation des Libertés fondamentales ! Une circulaire de l'Union Européenne voudrait augmenter la durée de la rétention de 32 jours à quatre mois ! Comment pensez-vous que les défenseurs et soutiens des sans-papiers se sentent, après avoir été confrontés à de telles injustices, lorsqu'ils on été impuissants à éviter leur expulsion ? Lorsque je pense à toute cette famille expulsée en Géorgie, lorsque je me demande s'ils sont aujourd'hui torturés, assassinés, ou emprisonnés. Lorsque je pense à cette jeune maman si confiante en les lois de ce pays que j'ai du mal à considérer à présent comme le mien, j'ai parfois du mal à trouver le sommeil ! En diffusant ce témoignage rédigé en toute honnêteté, car tout ce qui est dit est rigoureusement exact, Monsieur le médiateur vous ferez preuve d'impartialité et d'intégrité, car je doute qu'il existe encore dans la presse écrite et dans les chaînes de télévision des espaces de parole indépendants, à quelques exceptions près. Espérant que ce témoignage sera diffusé pour rétablir une vérité objective, recevez mes meilleures salutations. Sophie Lecomte
«Cette émission de France 2 "Envoyé spécial" du 7 février est une honte. Vous êtes plus que jamais le relais de la propagande d' Hortefeux ! C'est ça la télé de service public? Quelle honte ! Et pendant ce temps-là, on demandera aux enfants d'avoir un devoir de mémoire pour les enfants juifs envoyés aux camps de concentration ! Par qui, par les policiers français de l'époque, peut-être ! Et vous ferez des reportages là-dessus, certainement: n'oubliez pas de faire le parallèle avec aujourd'hui, si vous êtes vraiment des journalistes ! Et les courbettes devant le pouvoir et sa police et le mépris de l'étranger, c'est à vomir! » Guy Pique
«Reportage frelaté ! et c'est peu dire… La propagande va bon train sur France 2 dirait-on !l Le reportage d'Envoyé spécial concernant les personnes en exil jetées en prison sous le régime sarkozyste ou Centre de Rétention Administrative pour l'appellation politiquement correcte n'a rien à voir avec la réalité ! Mensonges ! Manipulations ! Vous devriez avoir honte.» Joan Jakowski
«Cette émission du 7 février est une honte. Tous ces efforts pour se faire le relais de la propagande d'Hortefeux. C'est ça la télé de demain ? Servitude devant le pouvoir et sa police et mépris de l'étranger, c'est à vomir !» Gérard Vallerey
Pour l'équipe de journalistes
«Qu'attendez-vous pour nous le montrer tous les soirs au 20h ? Pour une fois que vous nous montrez, au 20h, (suivi d'Envoyé spécial) cette triste et terrible réalité humaine, les expulsions musclées, le médiateur a repris ce fait. Vous nous faites de l'information, puis dans une médiation reprenez la réalité commentée. Vous nous montrez les détracteurs du "montrer les images" contre ceux qui ne veulent pas qu'elles soient vues, sous l'alibi de l'impartialité ; nous voyons donc les arguments des invités respectifs : montrer la détresse des sans papiers qui surtout pas n'est à rapprocher d'attitudes vichystes, et ne pas montrer la violence, une forme proche d’un "Reality Show". Et lorsqu'il y a des mises en scènes, devant les caméras de télé, d'une action ultra-répressive des services d'ordre, aucune allusion au «Reality Show». Et lorsque les attitudes sont proches des procédures utilisées pendant la période de Vichy, pas plus d'allusions non plus.
En réalité, à jouer sur les deux facettes, vous ne prenez plus part à la dénonciation de cette nouvelle horreur mise en place par le Pouvoir présidentiel. Vous prenez surtout part à la propagande voulue, de la nécessité édictée de la politique d'immigration inhumaine : vous devenez complices. En quoi vous nous informez ? En quoi votre information nous permettrait de conserver un esprit critique, et refuser que ces exactions se passent chez nous, tout comme un autre pouvoir en place l'avait déjà exercé, quelques 60 ans en arrière, en toute légalité, sous l'égide de la démocratie. Un droit à l'exclusion, un droit à violenter, dans le pays des Droits de l'Homme.
Vous n'utilisez plus votre liberté d'expression, ni votre libre arbitre à l'analyse qui suit dans l'exposition de faits, vous vous laissez ravir ce droit par un pouvoir abusif, vous ne faites plus de l'information, vous devenez les petits soldats du président discriminateur, vous cautionnez la reproduction d'acharnement sur une population fragile, c'est sûre, tout seul ce Président ne serait plus rien! Son armée médiatique est fidèle..».Magali Renard
«J'attends d'une chaîne publique qu'elle ne soit pas un organe de propagande du gouvernement. En particulier en ce qui concerne l'immigration, à l'heure où toute notion d'humanisme semble avoir abandonné les hommes politiques. La teneur du reportage d'Envoyé Spécial était particulièrement nauséabonde. Le parti pris est clair. Il y a 10 ans, les auteurs auraient été conspués et rejetés de la profession pour racisme flagrant Ce reportage apporte sa pierre au discours officiel et aucune information. Cela porte un nom : la propagande. Ainsi, silence sur les conditions inhumaines de détention des sans-papiers. (croient-ils que les multiples grèves de la faim sont faites de gaieté de cœur ?) Silence sur les méthodes policières de chasse à l'immigré (rappel de la définition d'une rafle : une rafle est une arrestation en masse d'une partie ciblée d'une population, faite à l'improviste et organisée par la police). Silence sur la cause de ces comportements policiers dignes de la milice : les fameux quotas d'expulsion. Silence sur les différentes associations humanistes qui dénoncent ces faits et auraient pu apporter un contrepoids, même léger, à ce reportage partisan (ils n'avaient qu'à choisir: les différents collectifs de sans-papiers, RESF, le MRAP, la Ligue des Droits de l'Homme, ou encore Amnesty, qui place désormais la France aux côtés de la Turquie sur la question des droits de l'homme). J'espère que cette voix, qui n'est pas isolée, pourra être relayée par vos soins à l'antenne.» Mathieu
«Ce soir sur France 2 dans "Envoyé spécial" un reportage sur la politique d'expulsion. Ce reportage est insupportable , comme avant chaque élection la propagande est aux ordres. Nous pouvons saisir le médiateur de FRANCE 2 ET PROTESTER MASSIVEMENT, Ce reportage est intolérable, mais les mots sont bien faibles. Nos médias se sont surpassés, sur cet "Envoyé spécial nausée" .Non seulement l'ORTF est là et bien là, avec ses médias, mais avec cet "Envoyé TRES spécial" un cran supplémentaire, et là une ligne jaune est franchie. Une phrase, prise au vol : "Mais monsieur, comment vous avez osé faire des enfants alors que vous êtes en situation irrégulière sur le territoire" : l'enfant est scolarisé et né… sur le territoire, mais cette phrase "d' Envoyé Spécial Sarko-le Pen", reste soft, par rapport au reste… Même notre avocat de la préfecture de Paris , bien connu qui sévit depuis des décennies filmé au T.A et 35 bis dans le simple "exercice de Son pouvoir"… se faisant filmer par France 2, surréaliste. Puis viennent les «Roms»...là .… Solange
«Le reportage sur la politique d'expulsions de sans-papiers était digne de l'époque de l' ORTF et de sa chaîne organe du pouvoir. C'était d'une rare malhonnêteté . Un journaliste digne de ce nom doit pour traiter un sujet donner au moins deux opinions contradictoires. La moindre des choses aurait été de donner la parole à un membre du RESF, de la LIGUE DES DROITS DE L'HOMME, de la CIMADE. Non, rien du tout, un reportage de commande, de la pure propagande digne de n'importe quelle dictature de Staline à Pinochet qui ne laisserait aucune place à la contradiction, à l'opposition. Bravo les journalistes serviteurs de l'Etat-république bananière ! » Christian Dufrechou
«Depuis des années maintenant, le jeudi Soir sur la Deux a lieu le magazine d'information de la chaîne : "Envoyé spécial". Hier soir, j'ai eu l'impression d'être face à un programme de désinformation, voire de propagande. Le sujet était les expulsions de sans-papiers. On y voit beaucoup de policiers "volontaires et formés" et «floutés» nous expliquer et expliquer aux expulsés qu'ils ne sont qu'un maillon de la chaîne (pas de télévision) et là pour que tout se passe bien. Ce n'est pas de leur faute si certains sans-papiers ne veulent pas rentrer "chez eux", un chez eux qui parfois n'est même pas chez eux et qu'ils sont obligés de rentrer l'expulsable dans l'avion par la bascule (porté allongé, menotté et jambes scotchées). Ils ne se rebellent que pour "faire courir les policiers", qui sont décrits comme sympas… Sympas étaient peut-être, aussi, les policiers de la BAC d'Amiens qui ont proféré des saluts néo-nazis dans un bar (info France Inter). Mais revenons à notre reportage pédagogique. On y voit des passagers indifférents voir agacés ("elle va crier longtemps ?", "j'espère qu'elle va se calmer").Parfois, déclare un policier, il y a des incidents, des gens qui ne connaissent pas le dossier sont touchés par la compassion et prennent parti pour les voyous. On y apprend que la communauté Rom accepte de se faire expulser afin de toucher l'aide à la reconduite de 300 € par adulte, puis revient en France pour manger notre pain... oups... pour toucher à nouveau la prime et au passage les allocations ! J'en passe et des meilleures, pour la simple et unique raison que je n'ai pas pu regarder ce reportage en entier. Ma télé et surtout ma compagne n'auraient pas supporté tous les jurons que m'ont procurés ce "reportage pédagogique" comme l'explique, gênée, la journaliste invitée sur le plateau après son reportage de propagande. Elle nous apprend que si le ministère de l'Immigration et d'autres concepts nauséabonds a accepté ce reportage c'est pour expliquer les mécanismes compliqués de cette procédure "sensible». Non seulement, on vient de voir un reportage de propagande, mais en plus elle assume. A force d'accuser TF1 de sarkozysme, on en oublie parfois, que France 2 est une chaîne de service public, donc au service du pouvoir ! Le reportage n'est pas encore visible sur le site de l'émission, mais on peut déjà contacter la chaîne, pour protester contre ce type de reportage. De plus ils sont obligés de répondre, alors n'hésitez pas :protestez !!!» Skalpa
«Je suis étonnée par ce reportage qui me semble très incomplet, et dans les questions qu'il pose (s'il en pose) et dans la façon dont il a été monté (orienté). Ne pas parler des violences policières commises à l'égard des étrangers, des interpellations en préfecture (en piégeant les personnes en situation irrégulière), ne pas parler des arrestations commises aux abords des écoles, ne pas parler de ce que peuvent craindre les personnes dans le pays qu'elles ont fuit, ne jamais poser de questions politiques, n'avoir donné la parole à aucune organisation association ou collectif de soutien (CSP, CIMADE, RESF etc.), n'avoir en somme pas porté la parole des personnes retenues avant l'expulsion : ce reportage est une insulte à tous les sans-papiers, demandeurs d'asile, et à tous leurs soutiens tant il est mensonger. Pour quiconque s'intéresse un minimum à la situation, ou est venu à la rencontre des sans-papiers en France, ce documentaire est une FICTION. La réalité est toute autre. La réalité des faits est cachée.» Céline Sonnet
«Envoyé Spécial»: L'émission "pédagogique"
de Brice Hortefeux
«Ce soir (une fois n'est pas coutume) voici un billet d'humeur que je rédige en regardant le reportage tout simplement hallucinant diffusé sur France 2, dans l'émission «Envoyé spécial». Le journal de Françoise Laborde avait été alléchant : une caméra de la rédaction a suivi le quotidien des policiers chargés de réaliser les expulsions de clandestins, précisant tout de même que cette enquête avait pu être réalisée avec l'aval de Brice Hortefeux (interview à l'appui). Le résultat est édifiant. Nous entrons donc de plein pied dans le monde merveilleux des services du Ministre de l'Immigration et de l'Identité Nationale. Des policiers toujours courtois, prévenants, face à des immigrés vindicatifs, violents et menteurs (pour preuve, ce Camerounais qui demande l'asile avec pour seul document, "un certificat médical"). Pour les officiers interrogés, "il n'y a pas de pression", "pas d'objectifs d'expulsion". Mes ces derniers doivent faire face au stress quotidien provoqué… par les expulsés eux-mêmes !!! Le Ministre Brice Hortefeux intervient lui même pour indiquer qu'il est le Ministre "de l'Immigration et de l'Intégration".
Pour preuve, les services français offrent maintenant une "prime au retour"… que les immigrés refusent ou détournent allègrement (évidemment). Le service public vient donc d'offrir son créneau de grande écoute pour faire la com' de Brice Hortefeux et ses services. Un monde parfait ou n'existent ni racisme, ni brutalité policière, ni aucune politique barbare de quotas d'expulsions. Un monde où la politique "humaine" du Ministre Hortefeux est enfin reconnue à sa juste valeur. Jusqu'à présent, seule TF1 avait le monopole de production de ce type de reportage honteusement complaisant envers toute politique gouvernementale (notamment envers les politiques migratoires ), mais France 2 semble aujourd'hui contester sérieusement ce "leadership" au nom, bien sûr, de la "pédagogie". Publique ou privée, la "Télé-SARKOZY" ne connaît plus de frontière. Bienvenue dans la France d'avant d'après »Collectif SDF Alsace
Merci à toutes ces personnes d’avoir eu le courage d’accepter la diffusion de leurs messages de protestation et de s’être jointes solidairement à ma démarche. A défaut d’être diffusés par France 2 ils le seront par les rares médias indépendants qui subsistent encore dans cette démocratie, ou ce qu’il en reste. C’est une manière de dire que nous continuerons à défendre une société qui nous honore, multiculturelle et multiraciale. Sophie lecomte
http://torapamavoa.blogspot.com

Retour à La Une de Logo Paperblog