Présente au sommet du G20 qui se tient depuis le jeudi 3 novembre à Cannes, la Chine a déclaré que le référendum grec mettait en doute la participation chinoise au Fonds européen de Stabilité financière (FESF). A la suite du Conseil européen du 27 octobre, il avait été décidé de faire appel aux puissances émergentes (Brésil, Inde, Chine) pour aider l’Union européenne (UE) à sortir de la crise. La Chine s’était déclarée prête à investir en Europe à l’aide de son fonds souverain de 3200 milliards de dollars. Pour le gouvernement chinois, cet investissement recoupe plusieurs intérêts. Tout d’abord celui d’acquérir davantage d’euros, afin de diversifier son fonds (constitué en très grande partie de dollars américains). De plus, la Chine souhaite soutenir, à travers l’Union européenne, son premier partenaire économique, débouché majeur pour ses exportations. Cependant, le gouvernement chinois préfèrerait s’appuyer sur un fonds déjà existant, notamment le Fonds Monétaire International (FMI), plutôt que sur un organisme ad hoc créé par l’Union européenne. De plus, si le gouvernement chinois se déclare prêt à aider l’UE, le peuple chinois est moins enthousiaste. En effet, selon nombre d’internautes chinois, ce n’est pas » aux pauvres d’aider les riches « .