J'avoue : le titre est pompeux. Le propos était modeste : donner aux dégustateurs présents quelqu'image de ce cépage fascinant entre tous.
Selon les principes de demi-aveugle du GJE (les gens ont la liste des vins, mais ne savent pas dans quel ordre ils sont servis), 15 crus européens furent ainsi proposés à ces amateurs passionnés, dont l'approche gustative de certains était assez impressionnante.
Je souhaitais doubler cette présentation par un étage complémentaire. Je m'explique. Parmi les 14 crus proposés - dont celui du Docteur Bonobo qui ne fut pas dernier (euphémisme) -, j'avais sollicité du Domaine Faiveley 3 vins choisis chacun dans une des 3 côtes : de Nuits, de Beaune, et côte chalonnaise. Ou comment expliquer à un auditoire attentif le souci d'appliquer à tous les vignobles d'un Domaine réputé les mêmes règles de travail tout en préservant et mettant en évidence les différences qu'apportent au pinot noir des terroirs tels que Gevrey-Chambertin (1er cru Cazetiers) ou Mercurey (Framboisier) sans oublier le sublime Corton Clos des Cortons 2009, qui est un sommet bourguignon dans ce millésime : lisez Meadows à son sujet.
Si le vin d'Australie débordait de sucre, si l'Armin Diel était bien loin de ses magnifiques blancs, le Spätburgunder "R" de Weingut Huber (ancien lauréat éclatant du GJE) et le très séduisant pinot noir d'Albert Mann ont trusté les places d'honneur au point qu'Erwan Faiveley me demanda des choses sur ce Monsieur Huber… avec lequel il pourra échanger puisque les deux seront présents à Villa d'Este la semaine prochaine.
Un grand merci à Magalie Nay, notre représentante à Hong Kong qui, avec le HKTDC (notre commanditaire), a pu organiser cette manifestation selon nos règles rigoureuses du GJE, particulièrement la température du vin, un point sur lequel je développe une intransigeance quasi outrancière : on ne se refait pas !
Et juste avant, avec BMA Cellars, j'ai pu présenter une petite série de Barolo Bussia de Marco Parusso, dont le 99 "d'oro" qui répondait magnifiquement au commentaire qu'en avait fait le Grand Jacques sur son blog. Voilà des vins pour le long terme !
Suite à ces barolos, un jeune allemand (Fabian Schwarz) qui possède près de 15 hectares à Montalcino, a fait connaître avec une belle émotion dans la voix, son cru La Magia dont le 2004 qui m'a bien plus par sa fraîcheur. Il y a tellement d'oxydation malsaine dans tant de Brunello que lorsqu'on tombe sur un vin frais, équilibré, riche, ça fait un bien fou !
Bon : demain d'autres présentations, notamment les "autochtones" italiens, une conférence de Christian Roger sur les placements en vins et une autre d'Orazzio Vagnozzi sur la péninsule alors que votre serviteur parlera encore de la dégustation, telle que la pratiquent les membres du GJE.
Les membres du GJE présents à cette manifestation
Votre première leçon en chinois :-)
Succès incontestable de cette session : beaucoup de jeunes, beaucoup de dames : merci à ces amateurs chinois !