Une belle longue promenade le long de la vallée immense. Public charmant. Jam session entre deux chevronnés des anciennes pluies. Les escarpements, les vieilles pierres, la charge historique. Une certaine détente, aussi, que j'avais oubliée, si paradoxale dans ce creuset des fascismes ordinaires, une sorte de douceur générale au cœur de tant de dureté. Peine à croire. D'où sont donc sortis tous ces votes ? En tout cas, Québec est aussi anglicisée que Montréal, sinon plus. Ça frappe plus fort, dans ce bled à 95 % franco. Ce ne sont pas les anglophones, qui font progresser la langue de George Bush au Québec ; on dirait bien que ce sont les Québécois eux-mêmes. Il me semble que Malcom X parlait de ça manière très précise et impitoyable, non ? Ou était-ce Nietzsche ?
Pardonnez-moi de bâcler et de paraphraser sans vergogne, il me reste trois minutes… Je crois que la maxime était : « il n'y a pas d'esclavage sans esclaves ». Et soudain, juste au moment de refermer le couvercle de mon ordine, je me sens presque convaincu d'avoir plutôt lu ça chez Wilhelm Reich. Psychologie de masse du Fascisme ? Tu-hu-huu ! Je me complais, je laisse ça ainsi. On y reviendra. Tsé. Des livres à vendre !
© Éric McComber