Genre: comédie
Année: 1964
durée: 1h35
l'histoire: Un personnage mystérieux commet des vols et des crimes dans la capitale sous le nom de Fantômas. Le commissaire Juve et le journaliste Fandor mènent l'enquête. Fandor se retrouve face à Fantômas, dont la méthode consiste à utiliser des masques pour commettre ses méfaits.
La critique d'Alice In Oliver:
En vérité, Fantômas, réalisé par André Hunebelle en 1964, est l'adaptation d'une saga littéraire écrite par Pierre Souvestre et Marcel Allain.
Ce premier volet s'inspire essentiellement du personnage principal, donc, Fantômas. Pour le reste, les aventures du criminel masqué n'ont pas grand chose à voir avec celles décrites par ses auteurs au début des années 1910.
Le but d'André Hunebelle est de signer un film populaire, mélangeant comédie, policier et espionnage.
Pour cela, le réalisateur peut s'appuyer sur un duo de qualité: Louis de Funès (le commissaire Juve) et Jean Marais (le journaliste Fandor).
Bref, en dehors de sa figure fantômatique principale, le film n'a plus grand chose à voir avec l'oeuvre originale.
C'est probablement ce qui explique les mauvaises critiques de l'époque. Pourtant, le succès sera bel et bien au rendez-vous.
A tel point qu'André Hunebelle portera deux suites: Fantômas se déchaîne et Fantômas contre Scotland Yard.
Dans ce premier chapitre, le cinéaste se concentre sur les méfaits de son personnage principal. Fantômas est un voleur et un criminel terriblement ambitieux.
Il se cache également derrière un masque mystérieux. Pourtant, Fandor est persuadé qu'il s'agit d'un nouveau pantin créé de toute pièce par la police.
Fandor se moque régulièrement de ce criminel de théâtre via plusieurss articles dans la presse.
Evidemment, le bandit masqué se venge et kidnappe l'intéressé. Fandor se retrouve face à Fantômas. Le journaliste est allé trop loin et le voyou lui donne pour mission de redorer un peu son image.
Malheureusement, suite à une mauvais concours de circonstances, Fandor ne tiendra pas sa promesse et sera à nouveau enlevé.
Cette fois-ci, Fantômas révèle sa méthode: il utilise des masques représentant le visage de ses victimes pour commettre ses forfaits.
Le voyou prend alors le visage de Fandor et le rend impopulaire aux yeux du monde. Le bandit se joue également du commissaire Juve.
Toutefois, Fandor et Juve vont avoir leur revanche. Bref, ce premier épisode a le mérite de se concentrer sur son personnage principal.
C'est une sorte de James Bond version criminelle. Pourtant, dès cette première aventure, ce nouveau Fantôme de l'opéra avertit: "vous ne connaîtrez jamais mon vrai visage".
C'est aussi la grande réussite du film qui mélange habilement humour et policier. Toutefois, on regrettera certains personnages secondaires, maladroitement exploités. C'est le cas par exemple de Lady Maud Beltham, une jeune femme amoureuse de Fantômas, qui aura un rôle déterminant dans l'échec du criminel.
Mais ne boudons pas notre plaisir, le duo Jean Marais/Louis de Funès fonctionne à merveille. Une très bonne comédie !
Note: 15/20