Vu le succès de l'Interview de Ludovic et la longueur et la quelité de ses réponses, j'ouvre déjà le tome 2 (j'en ai marre de mouliner avec ma souris! :))
La première partie de cette interview fleuve se trouve ICI
Partagez ce lien sur FB, twitter et vos blogs. Grâce à Ludovic on apprend des tonnes de choses et plus il y aura de questions, mieux ce sera!
Et c'est moi Phooka, qui ouvre le bal de cette deuxième partie! :)) (Ben tiens, on n'est jamais mieux servi que par soi même hein! :))
Puisque les questions se calment je me lance! :))
J'aimerais bien que tu nous dises deux mots de ton expérience cocyclics parce que si je me souviens bien, tu es passé par là non?
Comment ça se passe?
comment en as tu entendu parler?
qu'est ce que cela t'a apporté?
oui je sais c'est une groooose question! :))
Ludovic:
Merci Phooka de me permettre de parler un peu de Cocyclics, même si je ne suis peut-être pas le membre le mieux placé pour cela. Ça sera aussi l’occasion d’aborder un nouveau point non encore évoqué dans ce sympathique petit jeu de questions réponses.
J’ai en effet pu parler de la façon dont j’ai commencé à écrire, de la manière dont je m’y prends pour raconter une histoire, ainsi que de mes relations avec mon éditeur, mais il y a une autre étape importante qui n’a pas encore été évoquée. C’est celle qui arrive juste après avoir posé le point final à son texte.
Ma première réaction a été la joie, j’étais enfin arrivé au bout de ce projet un peu fou, et de longue haleine. Mais bien vite l’enthousiasme est retombé quand je me suis posé la question : « C’est bien beau tout ça, mais qu’est-ce qu’elle vaut cette histoire ? »
Il est difficile d’avoir un avis sur son texte. Certains jours je le trouvais formidable, et d’autres fois vraiment mauvais. En bon statisticien je savais que la vérité devait se situer entre ces deux extrêmes, mais je ne savais pas où situer le curseur.
Mon premier réflexe a donc été de donner mon texte à lire à des proches. Les retours ont été positifs, mais mes amis, ma famille, n’étaient pas forcément les personnes les plus objectives pour juger ma prose. En effet, je me suis dit que me connaissant, ils partaient tous avec un a priori favorable, et qu’ils n’osaient peut-être pas non plus me dire ce qui ne leur plaisait pas. Ce dont j’avais besoin en fait, c’est de lecteurs impartiaux. Dans le jargon on appelle ça des « beta-lecteurs ». C’est ce que j’ai découvert sur le net. C’est comme ça que par hasard, je suis tombé sur Cocyclics. Un site d’entraide pour les auteurs en herbe (même si des auteurs confirmés y traînent aussi).
L’idée de base est simple : vous vous inscrivez, comme dans tous forums vous vous présentez dans la section appropriée puis vous postez quelques extraits de vos écrits pour les faire lire, obtenir des avis, des conseils à la condition qu’en échange, vous lisiez et commentiez vous aussi les extraits des autres grenouilles (c’est comme ça que s’appellent les cocycliciens). Cela m’a permis de porter un regard neuf sur mon texte. Les défauts et les qualités mis en évidence par les lecteurs m’ont permis de grandement m’améliorer. De même lire et commenter d’autres textes est très formateur.
On fréquente également plein de passionnés d’écriture avec qui échanger sur les humeurs, ou les problématiques du moment. Bref, dans une ambiance sympathique on apprend à mieux écrire, histoire de préparer son texte le mieux possible avant de tenter sa chance auprès des éditeurs. Mon expérience personnelle s’est arrêtée là, mais Cocyclics propose plus encore. Tout ce que j’évoque maintenant est plus moins rigoureux, car j’ai suivi ça de plus loin. Je donne juste l’idée générale, les personnes intéressées iront voir directement sur le site.
Il est possible (sous certaines conditions) de demander à ce que son roman soit estampillé Cocyclics. Certaines maisons d’édition sont en effet en partenariat avec ce collectif, et regardent d’un œil plus attentif les manuscrits ayant ce précieux label, gage de qualité. Vous pouvez donc postuler pour que votre projet de roman passe par cette voie. S’il est accepté, commencera alors un retravail (que j’imagine assez proche de celui qui se fait entre un auteur et un éditeur) avec un membre de Cocyclics dont l’expérience dans le domaine de l’écriture est affirmée.
Voilà ce que je peux dire de ce collectif aussi sérieux que sympathique, qui permet à tout un chacun de progresser dans l’écriture. Je suis pour ma part convaincu que cette expérience m’a permis d’envoyer chez BAAM un texte bien meilleur qu’il ne l’était au départ, et que sans Cocyclics, je n’aurais peut-être pas eu la chance de voir un jour mes textes édités.