Audrey Alwett
Nora Moretti
Claudia Boccato
Série Princesse Sara t.1
Éditions Soleil
48 pages
Résumé:
Sara a toujours vécu aux Indes, lorsque son père l'envoie parfaire son éducation en Angleterre dans le pensionnat sélect de Miss Minchin. Immensément riche, grâce à une fortune bâtie sur les automates, Sara suscite rapidement amitiés et jalousies. Les haines s'attisent d'autant plus que Sara a pour elle toutes les qualités d'une princesse. Jusqu'au jour où son père décide d'investir sa fortune dans une mystérieuse mine de diamants...
Mon commentaire:
Princesse Sara est une série de bandes dessinées qui s'inspire du classique La petite princesse de Frances Hodgson Burnett. J'ai adoré cette bande dessinée très féminine, qui devrait surtout plaire aux filles et aux femmes qui ont conservé leur coeur d'enfant. Tout d'abord je dois dire que ce que j'ai lu dans la collection Blackberry chez Soleil me plaît beaucoup. Les bandes dessinées sont féminines, délicates... Une collection tout ce qu'il y a de plus charmant!
Ce premier tome nous raconte la vie de Sara avec son père puis, son entrée au pensionnat. Dès le début, la jeune fille est perçue comme une excentrique et une rêveuse pourrie gâtée, son père la comblant de présents tous plus précieux les uns des autres. Toutefois, Sara cache une bonne âme et se lie d'amitié avec les autres filles du pensionnat. La terrible Miss Minchin la traite bien, puisqu'elle voit en elle une source de revenus non négligeable ainsi que l'occasion de faire accroître la renommée de son pensionnat. Ce premier album s'attarde sur la vie au pensionnat et sur les liens qui se créent entre les différents personnages. La fin nous laisse en plan, alors que Miss Minchin apprend que Sara est ruinée et que son père est mort... La suite, au prochain album!
Ce que j'ai particulièrement aimé de ce premier opus, c'est qu'il s'agit d'une adaptation assez proche du roman, tout en amenant quelques nouveautés. Ici, il s'agit essentiellement de la présence d'automates, très en vogue au XIXe siècle. Dans l'histoire, ils sont très développés et remplacent facilement les domestiques. Je trouve que l'idée est bien intégrée à l'histoire classique de Sara. Les dessins m'ont beaucoup plu également. Ils regorgent de détails. L'atmosphère de Londres, du pensionnat, des magasins et boutiques de jouets est très bien rendue. Tous les personnages sont beaux et très victoriens, même si le dessin est moderne. Toutefois, Sara est le seul personnage qui est très "japonisé". Si parfois les illustrations rappellent vaguement le manga, le personnage de Sara me fait penser aux dessins animés de mon enfance du genre de Candy et autres. Ses traits sont beaucoup trop vieux pour son âge. Je m'y suis toutefois habituée au fil des pages. Un autre petit détail qui m'a dérangée c'est l'utilisation du mot "live-doll" sorte de "poupée vivante" que Sara souhaite avec ardeur. Il me semble qu'on aurait pu utiliser un autre mot, en français. Il revient souvent et ça m'agace. Ce sont tout de même des broutilles, qui ne m'ont absolument pas empêchée de prendre plaisir à découvrir cette bande dessinée. La preuve, c'est un coup de coeur! J'adore l'histoire de Sara et j'aime particulièrement le traitement qu'en ont fait les auteures de cette série.
Ce premier tome de la série Princesse Sara présente une histoire tirée d'un classique de la littérature jeunesse, en y incorporant des éléments différents, presque fantastiques. L'essai est concluant et Princesse Sara est une très belle bande dessinée. Je suis sous le charme des illustrations en intérieur représentant le pensionnat, l'heure du thé, la bibliothèque ou la promenade en calèche.
Une bande dessinée qui plaira aux filles, petites et grandes, ainsi qu'aux grandes admiratrices de Sara, que ce soit à travers le roman de Frances H. Burnett ou le très beau film de Alfonso Cuarón.
En complément:
Le blogue de Audrey Alwett.