Hollande - Aubry : le débat de trop

Ce sont des images qui font fuir qu'on a vues à la télévision hier soir. Un François Hollande étriqué, à la face rougeaude, complètement crispé, le visage fermé, à mille lieues du tribun habituel à l'allure joviale et au verbe assuré. Une Martine Aubry avec la tête des mauvais jours, agressive avec son "camarade" François. Pourtant, aucun journal n'avait annoncé une nouvelle arrestation de son ami Dominique! Mais c'était tout comme. Et à quoi servait son attaque basse et mesquine, ce compte d'apothicaire, sur le redoublement scolaire et le salaire des profs, en fin d'émission ?
Cette pique a surtout eu pour résultat de faire tomber le masque, de révéler le manque de vision d'avenir du PS. En pleine période de grand froid sarkhozien, qui n'en finit plus, on attendait un grand souffle novateur, un grand nettoyage de printemps ! On restera donc sur notre faim. On a surtout eu droit à une dispte, presque une scène de ménage, pour savoir sous quel coin de tapis on allait glisser le tas de poussière.
Franchement, ça ne donne pas envie. Même en situation extrême. D'ailleurs, y aura-t-il de nouveau 2,6 millions de personnes pour aller aux urnes dimanche? Et tous ceux qui se sont déplacés pour la primaire socialiste la semaine dernière voteront-ils PS au premier tour de la présidentielle l'année prochaine ? J'en doute;