Tous les chemins mènent à l’Homme

Y-a-t-il une seule façon d’atteindre son objectif ? La réponse la plus juste est probablement une réponse de Normand : oui et non.
Oui, parce que les racines de la volonté plongent toujours dans le désir d’être le meilleur et dans la capacité à garder sa volonté assez ferme pour atteindre le but. Non, parce que, une fois cet élastique tendu, les engrenages transmettant le mouvement peuvent être différents.

Ainsi, Charlotte et Amélie, les deux personnes pressenties pour prendre le poste de leur directeur. Elles ont des modes bien personnels de comportements. Charlotte, l’adjointe, figure emblématique du service, s’est parfaitement accommodée de son image de parfaite dauphine. Elle est si peu modeste qu’on l’accuse souvent d’avoir la grosse tête. Elle n’hésite pas à dire qu’elle est la meilleure. Elle doit aimer s’admirer dans les miroirs pour y voir en permanence le reflet de son ambition. Et même quand ses projets ne sont pas retenus, elle affecte de ne jamais être inquiète pour sa carrière, donc pour elle.

A l’inverse, révélée dans le sillage de la dauphine, Amélie a toujours cultivé la modestie. La meilleure ? Pour elle, c’est Charlotte. Celui ou celle qui va se démarquer de l’équipe ? Quelqu’un d’autre qu’elle.  Ses fans ? Les membres de son équipe qui réagissent tels de vrais supporters. Quand elle doute, elle met tout le monde au courant comme pour mieux s’en décharger. Et quand elle doute vraiment beaucoup, son assistante en rajoute une couche pour lui dire que le poste du directeur est trop éloigné de ses compétences, comme pour la soulager un peu plus encore de ses responsabilités.

Mais comme « tous les chemins mènent à l’Homme », ces différences s’estompent une fois qu’elles exercent le métier qu’elles aiment. L’une, renforcée par sa foi permanente en elle, et l’autre déculpabilisée par l’aveu de son incompétence, elles donnent le meilleur d’elles-mêmes. Et ça se voit.

Et vous, quel est votre type de comportement ?