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Alors me fallait ouvrir les volets
Sur petit jour bleu et rose
Et branches de plus en plus nues
Dans la folle course des véhicules
.
Déjà l’ouvrage attend
Chacun y court
L’œil fatigué
Le doigté agressif
Sur volants furibonds
.
Un dernier jour avant
Et le doigt fait une croix sur l’agenda usé
Les yeux calculent le temps écoulé
Et celui qui reste à parcourir
Avant
.
Nul ne sait avant quoi
Nul n’attend plus grand-chose d’ailleurs
Il s’agit déjà de traverser le jour
Sans trop de douleur
Sans perdre le fil
Ni le beurre
Ni l’argent du beurre
*
Le tout est de ne pas faire défaut
Ne pas rejoindre la longue cohorte des sans
De ceux dont on ne parle pas encore
Mais qui feront la une dès les premiers frimas
.
Troy tué on passe à autre chose
On occupe le terrain pour ne pas laisser le doute
On parle on se repaît
Le roman de la vie n’aura jamais de fin
Il se justifie par la juste révolte
.
Manosque, 23 septembre 2011
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