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Article sur Transports

Par Alain Bagnoud

 Un article sur Transports, de la plume de Jean-Marc Theytaz, paru dans Le Nouvelliste du 17 octobre 2011:

«Transports» voilà le titre énigmatique du dernier ouvrage de Alain Bagnoud, auteur valaisan publié aux éditions de l’Aire: un recueil de textes en prose, qui nous parlent d’aujourd’hui, ici, maintenant. Des notes poétiques qui nous mettent en relation avec le quotidien, avec ses ouvertures et ses fermetures, avec ses étonnements, ses élans, ses déceptions.

 En relation avec le présent

Alain Bagnoud, Transports

«Vivre dans le présent, loin des regrets et des projections. Regarder les arbres trempés, les haies ruisselantes, la route qui miroite, les lumières pâles des réverbères, la baraque en bois, plus loin dans une propriété, qui abrite des outils de jardinage.»

  Alain Bagnoud saisit des instantanés, comme des photos, nous offre des cartes postales, qui dans un cadre déterminé ouvrent l’horizon précis d’un lieu, d’un personnage, d’un état d’âme, d’un sentiment, d’une atmosphère,a vec aussi une grande attention à la description, des paysages, des personnages, de leurs traits, de leurs vêtements.

Des tableaux et des atmosphères

Des tableaux de peintre aussi, qui suggèrent, proposent, effleurent ou alors dessinent à grands traits, avec des couleurs contrastées des tranches de vie particulières.

Figuratifs, abstraits, avec des compositions géométriques et des scènes existentielles, ces textes courts, concis, nets, traversés de poésie, se laissent lire au fil des jours, comme des bols d’air frais, des éclairages significatifs, des temps d’arrêt sur une réalité marquée par un mouvement perpétuel et permanent, comme dans un brouhaha général.

«Puis cette petite ville qui a un air provincial. J’ai envie d’y descendre pour me reposer....» «J’aimerais retrouver un jour tous les textes que j’ai égarés dans les carnets perdus, sur des feuilles volantes, dans les ventres d’ordinateurs morts. Je les ornerais de biffures, j’organiserais des déplacements, rechercherais des synonymes. Sinon, ça n’est pas plus intéressant que ces magnifiques collections de coléoptères dans ces armoires vitrées. J’écris ça et un papillon bleu vient se poser au bord de la flaque d’eau, devant ma chaussure, dans une forêt d’épicéas à 12000 mètres d’altitude. Papillon bleu, qu’est-ce qui restera de lui dans une année?Feuilles effritées, mots desséchés....»

 L’écriture de Alain Bagnoud est tout en retenue, serrée, rythmée, allusive et précise à la fois:» «Nuit de pleine lune. Elle est ronde entre les fils électriques tendus sous le ciel violet. Une jeune fille apeurée me guette du coin de l’œil pour s’assurer que je ne suis pas un prédateur. Un loup-garou. Sans doute est-elle sensible. un vrai radar. Elle me devine....»

On se laisse prendre par ces récits courts qui permettent de creuser l’ordinaire , le quotidien et de mieux s’en imprégner, y adhérer de manière fusionnelle.

                    Jean-Marc Theytaz


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